Tunisie

La sécurité, première des libertés, selon le commentaire.

Le Président Kaïs Saïed a tenu une réunion le 17 octobre au Palais de Carthage avec le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, et le président du Conseil national des districts et des régions, Imed Derbali, pour appeler à la raison et à la vigilance. Il a affirmé «suivre de près l’évolution de la situation dans cette région» et a annoncé que «des solutions urgentes et immédiates sont en cours d’élaboration, en attendant la mise en œuvre d’une stratégie globale dédiée à Gabès et à l’ensemble des régions du pays».


Dans un contexte social exigeant discernement et responsabilité, l’appel du Président Kaïs Saïed à la raison et à la vigilance lors d’une réunion le 17 octobre au Palais de Carthage avec le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, et le président du Conseil national des districts et des régions, Imed Derbali, s’inscrit principalement dans une démarche préventive visant à préserver la cohésion nationale.

En saluant la maturité du peuple tunisien et le comportement exemplaire des habitants de Gabès, le Chef de l’État a souhaité rappeler que la responsabilité collective reste le meilleur rempart contre toute tentative d’instrumentalisation. La colère, lorsqu’elle provient de difficultés réelles, demeure légitime.

Cependant, elle ne doit en aucun cas servir de tremplin à des agendas étrangers à l’intérêt national, sous peine de fragiliser la stabilité dont la Tunisie bénéficie actuellement. Une dérive dans ce sens compromettrait inévitablement les efforts constants et les sacrifices réalisés ces dernières années pour remettre le pays sur la voie de la relance. Les premiers résultats, visibles sur le plan socioéconomique, méritent d’être consolidés par davantage de sérénité et de cohésion.

La région de Gabès, longtemps confrontée à des défis économiques et environnementaux, a toujours su exprimer ses revendications dans un esprit civique. Néanmoins, dans un climat marqué par la désinformation et la manipulation, la limite entre protestation légitime et exploitation politique devient fragile. C’est pourquoi l’appel présidentiel à soutenir les forces de sécurité, garantes de la stabilité et de la souveraineté nationale, est pertinent.

L’exemple de cette femme de Gabès exhortant les manifestants à lever les barrages illustre cette conscience citoyenne que le Président a souhaité saluer. Il reflète l’engagement d’un peuple attaché à la paix civile, refusant que des revendications sociales soient détournées au profit de calculs politiques étroits ou d’objectifs étrangers.

Il convient de rappeler que la sécurité constitue la première des libertés. Sans elle, aucune société ne peut garantir ni justice, ni travail, ni dignité. L’ordre public n’est pas une contrainte, mais une condition nécessaire à l’exercice des droits et à la continuité de la vie nationale. Les Tunisiens, forts de leur expérience et de leur sens des responsabilités, savent que la stabilité est le socle de tout progrès.

Dans cet esprit, le rôle des forces de l’ordre mérite un soutien clair et constant. Leur mission n’est pas de restreindre les libertés, mais de les protéger contre les dérives et les tentatives de déstabilisation. Face aux multiples manœuvres extérieures et aux tentatives de division qui peuvent conduire au chaos, l’unité entre citoyens et institutions demeure le meilleur moyen de garantir la sécurité collective et de défendre l’État.

Ainsi, la Tunisie, fidèle à ses valeurs et à sa souveraineté, continuera de tracer sa voie avec sérénité et détermination. Le Chef de l’État a affirmé qu’il « suivi de près l’évolution de la situation dans cette région » et a annoncé que « des solutions urgentes et immédiates sont en cours d’élaboration, en attendant la mise en œuvre d’une stratégie globale dédiée à Gabès et à l’ensemble des régions du pays ».