Tunisie

La jebba tunisienne ne candidate pas au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Le ministère des Affaires culturelles prépare un dossier de candidature pour inscrire la jebba tunisienne sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Selon Tarek Bakkouch, le directeur général de l’INP, le retard du projet d’aménagement du Musée national de Carthage est dû à des litiges avec un bureau d’études allemand.


Le ministère des Affaires culturelles élabore un dossier pour inscrire la jebba tunisienne sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Cette annonce a été faite le jeudi 2 octobre par Wajida Skouhi, directrice du Palais des Lettres et des Arts « Le Palais Enchanté » à Bardo, lors d’une rencontre qui s’est tenue en présence de Shiraz Saïed, directrice générale du patrimoine, de Tarek Bakkouch, directeur général de l’Institut national du patrimoine (INP), et de Rabia Bel Fekira, directrice générale de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de développement culturel.

D’après Skouhi, ce projet incarne « une reconnaissance internationale de la valeur de ce costume traditionnel, symbole de l’identité nationale et de la mémoire collective des Tunisiens ». Elle a également souligné que l’inscription de la jebba renforcerait le rayonnement culturel de la Tunisie et garantirait la préservation de ce patrimoine pour les générations futures, en collaboration avec des experts et des organisations de la société civile.

Concernant d’autres sujets, Tarek Bakkouch, directeur général de l’INP, a précisé que le retard du projet d’aménagement du Musée national de Carthage est dû à des différends avec un bureau d’études allemand. Il a signalé qu’un nouveau partenaire a été recherché pour relancer le projet en respectant des standards internationaux, tout en notant que l’institut procède parallèlement à la numérisation des collections archéologiques.

Bakkouch a également rappelé que la Tunisie possède plus de 45 000 sites archéologiques enregistrés, et que l’INP collabore avec des partenaires nationaux et internationaux pour des projets de restauration et de protection de ces sites.

Rabia Bel Fekira a souligné les investissements prévus pour la restauration et la valorisation des sites archéologiques, ainsi que l’introduction de nouvelles technologies de protection, incluant des systèmes de surveillance et d’éclairage intelligent, qui seront déployés dans tous les grands sites d’ici 2027.

Enfin, Shiraz Saïed a déclaré que la stratégie nationale repose sur la numérisation, la valorisation du patrimoine et l’implication de la société civile, en insistant sur la nécessité de créer un cadre participatif pour assurer la durabilité et le financement du secteur.