Tunisie

La flottille pro-Gaza met le gouvernement tunisien sous pression.

Le 9 septembre 2025, des embarcations de la flottille internationale pro-palestinienne Global Sumud Flotilla se sont amarrées au large de Sidi Bou Saïd, en Tunisie. Cet événement a été marqué par des allégations d’attaques par drone contre l’une de ces embarcations, suscitant des réactions conflictuelles de la part des autorités tunisiennes.

Des embarcations de la flottille internationale pro-palestinienne Global Sumud Flotilla mouillant au large de Sidi Bou Saïd (Tunisie), le 9 septembre 2025.

Les autorités tunisiennes ont récemment exprimé leur déni face à l’incident survenu lors de la nuit du 8 au 9 septembre, lorsqu’un bateau de la flottille pro-palestinienne Global Sumud Flotilla a été attaqué alors qu’il se trouvait au large de Sidi Bou Saïd, près de Tunis. La garde nationale a immédiatement rejeté l’idée de tout « acte hostile ou attaque extérieure », avançant même l’explication qu’un « mégot de cigarette » avait causé l’embrasement de gilets de sauvetage. En revanche, les membres de la flottille, qui ont pour objectif de « briser le blocus israélien » et de fournir une aide humanitaire à Gaza, affirment que leur bateau a été visé par un « drone », comme l’attestent des témoins et des vidéos montrant un engin explosif. De plus, une seconde « attaque présumée de drone » a été signalée dans des conditions similaires dans la nuit du 10 au 11 septembre.

Selon Hamza Meddeb, chercheur au Carnegie Middle East Center, la réponse officielle s’inscrit dans un « réflexe historique des régimes autoritaires » en Tunisie, visant à faire croire que « chaque incident sécuritaire est maîtrisé ». Il insiste sur le message véhiculé par cette posture : « Circulez, il n’y a rien à voir. » Dans cette situation particulière, l’inaction des autorités prend une tournure d’autant plus marquante au regard des discours souverainistes du président Kaïs Saïed, qui se réclame d’une formation à l’école du nationalisme arabe.