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Kiosque international : l’actualité mondiale décryptée rapidement

La Commission européenne a revu à la baisse sa prévision de croissance économique dans la zone euro pour 2026, tablant sur 1,2% contre 1,4% auparavant. Dans un nouveau rapport de l’Organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les pertes recensées pour le secteur agricole s’élèvent à 3260 milliards de dollars depuis 1991.

Zone euro
La prévision de croissance revueà la baisse pour 2026

La Presse — La Commission européenne (CE) a réduit sa prévision de croissance économique pour la zone euro en 2026, la portant à 1,2% contre 1,4% précédemment, en raison des tensions dans le commerce international.

La croissance dans la zone euro devrait ainsi connaître un léger ralentissement par rapport à 2025 (1,3%), une estimation nettement révisée à la hausse par rapport aux 0,9% anticipés dans les précédentes projections de la CE publiées en juin, grâce aux performances réalisées depuis le début de cette année.

La Commission a par ailleurs légèrement augmenté sa prévision d’inflation pour l’année prochaine, estimée à 1,9% contre 1,7% en 2025. Elle resterait donc en dessous de l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE), après un taux de 2,1% cette année. « Les incertitudes persistantes concernant la politique commerciale continuent d’affecter l’activité économique, et les droits de douane ainsi que d’autres restrictions pourraient freiner la croissance dans l’UE plus que prévu », a signalé l’Exécutif européen.

Conseil oléicole international
Le Maroc a été élu président pour 2026

Lors de la séance plénière de la 122e session du Conseil oléicole international, qui s’est tenue récemment, le Maroc a été élu pour assurer la présidence du COI en 2026, pour un mandat d’une année.

Le COI, créé en 1959 à Madrid sous les auspices des Nations unies, est la seule organisation intergouvernementale dédiée à l’huile d’olive et aux olives de table. Il constitue le principal forum mondial où les pays membres discutent des orientations politiques, harmonisent les normes et collaborent pour relever les défis actuels et futurs liés à la durabilité, à la qualité et à la compétitivité des filières oléicoles. Le Maroc, l’un des onze pays fondateurs, joue un rôle historique et constant aux côtés des États membres représentant 94% de la production mondiale d’olives.

Hydrogène vert
Le corridor SoutH2 se concrétise

Le projet SoutH2, un corridor d’hydrogène reliant l’Algérie à l’Europe, avance significativement avec l’implication active de l’Allemagne, de l’Autriche et de l’Italie. Ce projet stratégique vise à répondre aux objectifs de l’Europe en matière de transition énergétique, en assurant une fourniture stable et compétitive d’hydrogène renouvelable, une ressource essentielle pour décarboner son secteur énergétique.

Le corridor SoutH2, d’une longueur de 3 300 km, doit relier l’Algérie à l’Italie, puis à l’Allemagne et l’Autriche via la Tunisie et la Méditerranée. Ce pipeline a pour but de transporter de l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire et éolienne, qui sont abondantes dans la région saharienne de l’Algérie.

Ce projet stratégique répond à un besoin crucial pour l’Europe : réduire sa dépendance aux énergies fossiles tout en garantissant un approvisionnement énergétique sûr et compétitif.

FAO
Les catastrophes climatiques impactent l’agriculture mondiale

Selon un rapport récent de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les pertes enregistrées dans le secteur agricole s’élèvent à 3 260 milliards de dollars depuis 1991. Les catastrophes naturelles ont ainsi causé des pertes moyennes de 99 milliards de dollars par an dans ce secteur vital au cours des trois dernières décennies, équivalentes à 4 % du PIB agricole mondial.

« Jamais l’ampleur de ces dommages, longtemps sous-estimés, n’avait été documentée avec autant de précision », précise l’organisation, ajoutant que son rapport reconstitue pour la première fois un tableau global des effets des sécheresses, inondations, cyclones, vagues de chaleur marines, maladies des plantes ou des animaux sur les cultures, l’élevage, les pêches et l’aquaculture.

Les données de la FAO montrent d’énormes dégâts : 4,6 milliards de tonnes de céréales, 2,8 milliards de tonnes de fruits et légumes et 900 millions de tonnes de viande et produits laitiers ont disparu. « Ces pertes colossales se traduisent, au quotidien, par un effondrement de la disponibilité alimentaire », indique la FAO, notant que cela représente : 320 kilocalories en moins par personne et par jour, soit près de 15 % des besoins énergétiques moyens.

La FAO met en garde sur l’urgence d’une prévention pour ne pas subir. « L’agriculture mondiale paye un prix devenu insoutenable face à la multiplication des catastrophes climatiques et biologiques. La transition vers des systèmes capables d’anticiper plutôt que de subir est désormais une question de survie économique autant que de sécurité alimentaire », conclut le rapport.