Tunisie

Kais Saied limoge la ministre des finances de façon théatrale

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Que l’on ne nous dise pas pourquoi on a nommé tel responsable et pourquoi on l’a limogé, on a appris à ne pas se poser des questions et puis à la longue à s’en foutre et à gober.

Mais que l’on vire un ministre, quelle que soit sa faute, de façon aussi théâtrale devant caméra et aussi brutalement, c’est vraiment un peu trop donner un coup fatal , le coup de trop à une administration bien moribonde tétanisée par la peur.

Surtout que la Nemsia est le prototype de ce pur produit de l’administration qui a le plus perduré dans ce département très difficile à gérer en ces temps de misère financière. Un département des finances techniquement pointilleux et financièrement délicat qui a toujours eu à sa tête un haut cadre élevé en son sein.

De là à lui flanquer un juriste qui a fait ses classes en droit pénal privé, il y a très peu de chance pour que ce ministère des finances arrive à assurer les equilibres globaux budgétaires du pays et trouver les ressources nécessires par une politique monétaire saine avec tout ce su’elle comporte comme impact sur les emprunts, les prix, l’inflation, kes investissements.

L’agitateur

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Un ministre c’est bien Kaïs Saîed qui l’a choisi 

Je rebondis sur une publication de mon ami l’excellent Mongi Bouhlila à propos du limogeage de Ministre des finances, pour dire ceci:

Un ministre n’est pas un khammes chez le Président de la République. S’il est ministre c’est parce qu’il a été choisi par le Président lui même et il doit assumer la responsabilité de sa nomination en cas d’échec.

Dans les us et coutumes, on ne renvoie pas un ministre comme un malfrat devant les caméra de la télévision mais l’on adopte un procédé et un processus qui garantissent le respect de l’État et de ses institutions.

Le protocole suggère une audience loin des caméras et une explication en tête à tête entre le président et le Ministre. Un communiqué viendra par la suite annoncer la fin de la mission de l’intéressé au sein du gouvernement avec les remerciements d’usage.
Je pense que nous sommes dans la quatrième dimension où les bonnes pratiques ont été aspirées par le cosmos!

Ali Gannoun

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