Tunisie

Kairouan ne réalise pas encore de transplantations rénales.

Le gouvernorat de Kairouan s’apprête à lancer les premières opérations de transplantation rénale au sein du service de chirurgie Al Aghaliba. Près de 400 patients atteints d’insuffisance rénale dans le gouvernorat sont actuellement soumis à l’hémodialyse.


Le directeur régional de la santé à Kairouan, Mâamar Hajji, a annoncé que le gouvernorat se prépare à initier ses premières opérations de transplantation rénale au sein du service de chirurgie Al Aghaliba. Dans une déclaration à l’agence TAP, il a précisé que l’autorisation pour le prélèvement d’organes sur des donneurs a été accordée depuis près d’un an, marquant une nouvelle avancée dans le domaine des greffes.

Hajji a rappelé qu’une opération de prélèvement d’organes a récemment eu lieu à l’hôpital universitaire Ibn El Jazzar, sur un donneur en état de mort cérébrale, avec le consentement de sa famille. Cette intervention a été réalisée sous la supervision du Centre national pour la promotion de la transplantation d’organes et de l’hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir. Les organes prélevés ont permis de mener à bien deux greffes rénales : la première à l’hôpital universitaire Sahloul de Sousse, pour un patient âgé de 32 ans, et la seconde à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis, pour un jeune de 18 ans.

Selon le directeur régional, près de 400 patients souffrant d’insuffisance rénale dans le gouvernorat de Kairouan sont actuellement soumis à l’hémodialyse, que ce soit dans des hôpitaux publics ou des centres privés, nombre d’entre eux nécessitant une greffe pour améliorer leur qualité de vie. La région enregistre également une centaine de prélèvements de cornée et une dizaine de prélèvements de têtes fémorales chaque année, ces dernières étant greffées dans d’autres hôpitaux universitaires. Hajji a souligné l’importance d’intensifier les campagnes de sensibilisation autour du don d’organes, affirmant que ce geste permet de sauver de nombreuses vies.