Kairouan : Explication de la célébration de la nouvelle année administrative.

Beaucoup de Kairouanais ne fêtent pas le réveillon du 31 décembre et ne s’intéressent pas à la nouvelle année administrative. Les préparatifs de festins pour célébrer la nouvelle année administrative 2026 vont bon train à Kairouan où les grandes surfaces et autres commerces sont pris d’assaut.

L’année 2025 touche à sa fin, marquée par des joies et des peines, des heureux événements et des déceptions.

La Presse — Malgré la modernisation de la société et l’adoption de nouveaux modes de vie, de nombreux habitants de Kairouan choisissent de ne pas célébrer le réveillon du 31 décembre et demeurent indifférents à la nouvelle année administrative.

Wassila Rebhi, femme au foyer, exprime ses convictions : « Depuis ma petite enfance, j’ai grandi dans une famille qui célèbre avec grande pompe les fêtes du Mouled, les deux Aïds et le nouvel an de l’hégire, des événements historiques chargés de combats, de sacrifices et de succès. Jusqu’à présent, je perpétue ces traditions, où la cuisine est omniprésente, notamment avec le qadid et la mloukhia. »

Ali Jemmali, 41 ans, fonctionnaire, partage un avis similaire : « Pour ma famille et moi, le réveillon du 31 décembre passe inaperçu, car c’est une fête essentiellement chrétienne. Les Occidentaux célèbrent-ils les fêtes musulmanes ? Bien que nous soyons tolérants, je juge déplacé le comportement de certains qui imitent les autres en célébrant la Saint-Valentin, Noël et le réveillon du 31 décembre. »

Un faste pour certains…

À Kairouan, les préparatifs pour la célébration de la nouvelle année administrative 2026 sont en plein essor, avec des grandes surfaces et magasins envahis par des clients désireux de préparer des plats spéciaux, achetant friandises, fruits secs, dindon, fruits et légumes, salades et poulet. D’autres, plus fortunés, passent commande auprès des pâtisseries pour des plats salés et sucrés, et prennent rendez-vous chez les coiffeurs et esthéticiennes pour aborder la nouvelle année avec un style chic et moderne.

En plus d’acheter des tenues de soirée et des accessoires, les Kairouanais se font plaisir avec des sacs à la mode, des chaussures, sans oublier les cadeaux pour leurs proches.

Cyrine Allani, étudiante, explique : « Pour le 31 décembre, chacun agit selon ses convictions. C’est une occasion de retrouver sa famille et ses amis autour d’un repas copieux. Personnellement, je dîne en famille puis je vais dans un salon de thé avec mes amis. C’est un moment pour évoquer des souvenirs de lycée et élaborer des projets d’avenir. »

Zeïneb Ben Amor, enseignante, ajoute : « Le réveillon du 31 décembre fait partie de nos habitudes, et je tiens à le célébrer avec tous les membres de ma famille, car ces moments de joie et d’échange de vœux renforcent les liens familiaux et sociaux. C’est également une occasion de rendre visite aux parents et amis que l’on ne voit pas souvent au cours de l’année. »

Attention aux abus

Il est important de noter que si de nombreux citoyens choisissent des soirées familiales en toute intimité, d’autres optent pour des boîtes de nuit dans les villes côtières, où la consommation excessive d’alcool semble viser à enterrer l’année écoulée. Prudence et bonne année à tous !