Journées théâtrales de Carthage : « Paradisco » de Samer Hanna en compétition officielle

Samer Hanna participe aux JTC pour la deuxième fois, après avoir présenté l’an passé sa première création « Tnein Bil Leil » (Deux dans la nuit). Cette année, il revient avec « Paradisco », une comédie musicale qui explore le thème de la découverte de soi et de la rédemption, en mettant en avant huit personnages extravertis.

Ce n’est pas la première fois que Samer Hanna, un jeune trentenaire, participe aux Journées Théâtrales de Carthage (JTC). L’année dernière, il avait présenté sa première création « Tnein Bil Leil » (Deux dans la nuit), un spectacle musical en huis clos avec seulement trois personnages. Cette année, il revient avec une comédie musicale romantique explorant la découverte de soi et la rédemption.

Dans une ambiance chaleureuse et enjouée, où des personnages décalés évoluent dans un univers coloré inspiré des années 80, « Paradisco », la nouvelle comédie musicale de Samer Hanna, nous plonge dans le monde festif de la disco, avec des références à des artistes emblématiques tels que Michael Jackson, Madonna et Dalida. La pièce, qui fait partie de la compétition officielle de la 26e édition des JTC, a été présentée au 4e art devant un large public.

Samer Hanna ne découvre pas les JTC cette année ; après son succès précédent, il revient avec une nouvelle œuvre qui met en scène huit personnages charismatiques, interprétés par d’excellents comédiens, capables de transmettre joie et bonne humeur. Le décor, haut en couleurs, comprend un bar, un banc, un vélo, des marches, et des instruments de musique, évoquant les témoignages d’une époque. Foued et Amir, les protagonistes, se retrouvent dans ce lieu étrange pour percer les mystères d’un passé, affronter leurs peurs et trouver un nouvel avenir.

Les deux amis rencontrent Angel, une sorte de fée maléfique qui contrôle le destin des personnes enfermées à la recherche d’une issue. Progressivement, leur présence a un impact bénéfique sur les autres personnages, jusqu’ici dominés par leurs émotions. Une romance émerge entre Foued et Yasmine, tandis que Zied et Coco renouent avec l’amour et qu’Amir retrouve son père, le général Alfred, perdu pendant la guerre. La fée maléfique, qui cherche à séparer les amoureux, se voit immobilisée le temps de reprendre ses esprits.

« Paradisco » aborde avec finesse la thématique de la vie et de la mort, se déroulant dans un purgatoire où les âmes se rencontrent pour examiner leurs comportements, le tout à travers la musique, le chant et la danse, où amour, conflits et humour s’entrelacent, célébrant ainsi l’esprit des années 80. La sélection musicale, issue du parcours de Samer Hanna, qui est à la fois acteur, auteur et metteur en scène, présente des chansons traduites en dialecte libanais, tandis que la chorégraphie accompagne l’énergie débordante des refrains disco sans nuire au récit.

Bien que le spectacle semble anodin et divertissant, il aborde des thèmes essentiels tels que la quête de sens, le désir de surmonter ses peurs et angoisses en se redonnant une chance, et l’humour comme antidote à la mélancolie. À la fois nostalgique et contemporain, « Paradisco » se distingue par son audace et sa légèreté, lui permettant de trouver sa place unique dans la compétition officielle des JTC.