Tunisie

Ils ont déclaré : « Nous ne sommes pas prêts. »

L’Unesco cherche à structurer un dialogue inclusif sur les principes éthiques, la transparence et la protection des utilisateurs de l’IA. Il est nécessaire d’adopter une démarche de travail participative et d’intégrer systématiquement le travail collaboratif dans les différentes stratégies nationales.

Tawfik Jelassi, sous-directeur général à l’Unesco

La Presse — « L’Unesco s’efforce de mettre en place un dialogue inclusif concernant les principes éthiques, la transparence et la protection des utilisateurs de l’IA. Cette initiative a pour but de renforcer la confiance dans une technologie qui influence déjà les modèles de production et les dynamiques sociales. La Tunisie souhaite participer aux efforts mondiaux visant à établir les règles régissant une technologie en constante évolution.

Cette présence s’inscrit dans une volonté de coopération et de représentation des pays émergents au sein des instances internationales. La gouvernance de l’IA soulève des enjeux politiques autour de la mise en œuvre de réglementations équilibrées. Les décideurs doivent créer des cadres qui favorisent l’innovation tout en protégeant les citoyens. Les enjeux économiques touchent à l’évolution du marché du travail et à l’adaptation des entreprises face aux nouveaux outils.

Les transformations à venir requièrent une réflexion sur les compétences, la productivité et l’organisation des secteurs. »

Aslan Ben Rejeb, président de la Confédération des entreprises citoyennes

« Il est indispensable de privilégier une approche de travail participative. Le modèle économique tunisien repose en partie sur la coopération au sein de la chaîne de valeur. La création de clusters économiques permet d’accéder à de nouveaux marchés et d’accroître la compétitivité à l’international, tout en considérant que le travail collectif constitue une culture organisationnelle essentielle à l’amélioration des performances des entreprises.

Il est également crucial d’intégrer de manière systématique le travail collaboratif dans les diverses stratégies nationales, en particulier dans les secteurs des services, du commerce et de l’industrie. Cette approche favorise la croissance des entreprises, renforce leur compétitivité et facilite leur ouverture sur les marchés mondiaux. »

Zied Maher, membre de la Commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP)

« Il est essentiel de développer aujourd’hui des clusters économiques. Ces entités jouent un rôle fondamental dans le renforcement du poids économique des entreprises, l’amélioration de leur compétitivité et l’ouverture de nouvelles opportunités d’échange d’expertises ainsi que de développement commun entre les différents acteurs économiques.

Du point de vue législatif, les clusters économiques demeurent actuellement un projet inachevé. Une proposition a cependant été présentée au Parlement pour leur donner un cadre juridique, parallèlement aux discussions avec le ministère de l’Industrie. Les clusters économiques offrent un modèle flexible, pouvant être organisés verticalement, horizontalement ou selon une approche mixte.

Ils peuvent également être structurés à l’échelle régionale ou internationale, offrant ainsi aux entreprises de meilleures possibilités d’accès aux marchés et d’élargissement de leurs perspectives de coopération économique. »