Forum économique tuniso-algérien : intégration énergétique et économique renforcée.
La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a déclaré que « la Tunisie aspire à explorer de nouvelles perspectives pour un partenariat énergétique stratégique avec l’Algérie » lors du Forum économique tuniso-algérien, ouvert jeudi à Tunis. Elle a rappelé que la Tunisie a accueilli, jusqu’à fin octobre 2025, plus de trois millions de touristes algériens, soit une hausse de 8 % par rapport à la même période en 2024.
« La Tunisie souhaite explorer de nouvelles possibilités pour établir un partenariat énergétique stratégique avec l’Algérie, englobant la production, le transport, la distribution et les énergies renouvelables », a déclaré la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, lors de l’ouverture du Forum économique tuniso-algérien, qui a eu lieu jeudi à Tunis.
Dans son discours d’ouverture, Zenzri a exhorté à élargir la coopération entre la Tunisie et l’Algérie dans les projets de raccordement électrique et à favoriser les investissements communs dans les énergies propres, notamment dans le solaire et l’éolien, afin d’assurer la sécurité énergétique des deux pays.
Elle a notamment souligné que les entreprises publiques et privées pourraient participer à la réalisation de projets transfrontaliers, apportant ainsi des bénéfices économiques aux deux nations et soutenant leurs efforts pour une transition énergétique durable dans la région du Maghreb.
Concernant la coopération dans le secteur touristique, la cheffe du gouvernement a indiqué que la Tunisie a accueilli, jusqu’à fin octobre 2025, plus de trois millions de touristes algériens, ce qui représente une augmentation de 8 % par rapport à la même période en 2024.
Elle a insisté sur la nécessité d’élever cette coopération touristique à un niveau « d’intégration stratégique et de partenariat actif », en stimulant les investissements conjoints dans des projets liés au tourisme alternatif, familial et saharien.
Zenzri a également estimé que les investissements dans les zones frontalières permettraient de mettre en place des projets rentables capables de générer une valeur ajoutée, en raison de la localisation stratégique de ces zones et de leurs ressources naturelles et touristiques prometteuses.
Elle a précisé que la contribution du secteur privé des deux pays à l’étude et à la réalisation de projets dans ces zones serait bénéfique pour renforcer l’innovation, accélérer la mise en œuvre des projets et soutenir les efforts d’amélioration des infrastructures, de développement des services logistiques et de transformation de ces zones en pôles de production et d’échanges commerciaux.
Sur un autre sujet, la cheffe du gouvernement a rappelé que le transfert de technologie et l’échange d’expertise entre les entreprises industrielles tunisiennes et algériennes constituent des éléments clés pour renforcer la compétitivité et l’innovation.
Elle a également souligné que le développement de zones industrielles frontalières pilotes, destinées à accueillir des projets communs dans les domaines des industries manufacturières, des énergies renouvelables et des matériaux de construction, présente une dimension stratégique pour réaliser une intégration économique entre les deux pays et créer une valeur ajoutée partagée.
Enfin, elle a mis en avant l’importance de renforcer la coopération tuniso-algérienne dans le domaine des transports et d’exploiter au mieux l’expertise ainsi que la position géographique des deux nations. Cela nécessite, a-t-elle ajouté, l’élaboration d’un plan commun visant à améliorer l’interconnexion des réseaux de transport et à étudier la possibilité de créer des corridors transfrontaliers sous forme de couloirs économiques stratégiques reliant les principaux axes de transport multimodal.

