FFFA 2025 : Hind Meddeb ne sera pas marraine engagée pour l’événement
Hind Meddeb sera la marraine de la 14e édition du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec, qui se tiendra du 7 au 16 novembre 2025. Cette édition mettra à l’honneur la Tunisie, pays choisi pour le Focus annuel du festival.
La réalisatrice franco-tunisienne Hind Meddeb sera la marraine de la 14e édition du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec (Fffa), qui se déroulera du 7 au 16 novembre 2025. Cette édition mettra en avant la Tunisie, sélectionnée pour le Focus annuel du festival, et sera consacrée à la création cinématographique contemporaine.
Hind Meddeb inaugurera le festival lors de la soirée d’ouverture le vendredi 7 novembre au cinéma Le Trianon, avant de présenter trois de ses films emblématiques : Tunisia Clash (11 novembre), Soudan, souviens-toi (12 novembre) et Electro Chaâbi (13 novembre). Ce choix illustre son engagement à filmer la jeunesse en lutte, les musiques contestataires et les voix qui s’opposent à l’oppression, des villes de Tunis au Caire, en passant par Paris et Khartoum.
Le festival bénéficie du soutien de Costa-Gavras, le parrain d’honneur, depuis 2016. Chaque année, une personnalité du cinéma ou des arts prend le rôle de marraine ou de parrain symbolique. Après des figures telles que Ludivine Sagnier, Oulaya Amamra, Erige Sehiri et Lina Soualem, Hind Meddeb se voit confier cet honneur pour cette édition.
Née en France d’un père tunisien et d’une mère algéro-marocaine, Hind Meddeb revendique son identité franco-arabe, qu’elle reflète dans ses œuvres. Elle a grandi entre Paris, Tunis et le Maroc, et a étudié la philosophie, l’allemand et les sciences politiques à Paris et à Berlin, avant de s’illustrer dans le cinéma documentaire. Son parcours, marqué par le passage entre les langues et les cultures, lui permet de se pencher attentivement sur les fractures sociales et politiques, tout en s’intéressant aux formes de résistance.
Cinéaste engagée, elle a réalisé entre 2011 et 2013 deux films clés, Tunisia Clash et Electro Chaâbi, explorant la création musicale comme acte révolutionnaire après le printemps arabe. En 2021, elle a présenté Paris Stalingrad, un film chroniquant l’errance de réfugiés soudanais à travers le regard d’un jeune poète, au Festival de Toronto et au Cinéma du Réel. Plus récemment, Soudan, souviens-toi (2019-2023), un portrait d’une jeunesse soudanaise en quête de liberté, a été projeté à la Mostra de Venise et au Tiff, remportant une quinzaine de prix à l’international.
Dans son message au public du Fffa, la cinéaste partage : « Nous sommes de plus en plus nombreux à être des enfants entre deux continents ; ce festival nous tend un miroir et nous fait du bien. La seule chose qu’il nous reste quand partout la guerre et l’autoritarisme prolifèrent, c’est l’art sous toutes ses formes ».
Avec Hind Meddeb comme marraine et un focus sur le cinéma tunisien, la 14e édition du Fffa s’annonce vibrante, offrant une programmation accessible à tous les publics, entre Noisy-le-Sec, Romainville et l’Institut des cultures d’islam à Paris.

