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Moez Hadidane a souligné que « l’augmentation du volume de cash en circulation est due à plusieurs facteurs », y compris la baisse de l’utilisation des chèques et les modifications légales concernant les paiements en espèces. La première édition de l’événement « LebridgE25 – Tunis » sera lancée lundi 15 décembre à Tunis par la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (Ccitf), visant à établir des passerelles entre startups, entreprises et investisseurs.

Monnaie en circulation
Causes et pistes de réforme

La Presse — Dans une récente interview sur une station de radio privée, l’expert financier Moez Hadidane a expliqué la flambée historique de la monnaie en circulation, telle que l’a révélée la Banque centrale de Tunisie (BCT). Il en a détaillé les causes structurelles, conjoncturelles et légales, ainsi que les solutions possibles.

«L’augmentation du volume de cash en circulation s’explique par plusieurs facteurs.

D’une part, on constate une diminution de l’utilisation des chèques au profit des paiements en espèces. Des modifications légales récentes, comme l’abrogation de l’incrimination de la détention de sommes en espèces dépassant cinq mille dinars sans justification de leur provenance, ainsi que l’évolution vers la suppression de l’article 45 de la loi de finances de 2019 conformément à l’article 57 de la loi de finances 2026, ont également facilité le paiement en espèces même pour des transactions supérieures à cinq mille dinars».

L’expert souligne également la montée du marché parallèle : «Le marché parallèle connaît une croissance constante, nourrie par la pression fiscale et l’évasion fiscale.

À cela s’ajoutent des facteurs conjoncturels et saisonniers, comme les dépenses de fin d’année, la rentrée scolaire et les fêtes de l’Aïd al-Adha et de l’Aïd al-Fitr, qui entraînent une augmentation significative de la circulation du cash».

Concernant les pistes de réforme, Moez Hadidane a affirmé : «Il est nécessaire de revoir le cadre juridique qui régit la lettre de change, qui n’est plus adapté aux transactions commerciales contemporaines.

La modification de l’article 45 s’inscrit dans un cadre de lutte contre le blanchiment d’argent et de réduction de l’économie informelle, mais ses effets pourraient impacter le classement de la Tunisie dans les indicateurs internationaux d’analyse financière, notamment ceux du Gafi».

Il a aussi mentionné une mesure plus radicale : «Changer de monnaie pourrait être une option envisageable pour la prochaine étape, à condition d’être accompagné d’un cadre légal clair et de mesures efficaces pour limiter l’économie informelle.

Il faut également simplifier les processus fiscaux et favoriser une transition progressive vers les moyens de paiement électroniques, qui sont considérés comme des leviers majeurs pour réduire la prédominance des transactions en espèces ».

«LebridgE25–Tunis »
Startups et entreprises connectées

La première édition de l’événement «LebridgE25 –Tunis», qui a pour but de créer des synergies entre startups, entreprises et investisseurs, se déroulera lundi 15 décembre à Tunis, sous l’égide de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (Ccitf).

Destiné à être une plateforme d’accélération des collaborations, cet événement vise à faciliter des rencontres stratégiques et à faire émerger des partenariats concrets, dans un contexte où la Tunisie affiche son dynamisme entrepreneurial.

Annoncé sur la page Facebook de la Ccitf, l’événement sera structuré autour de trois panels thématiques. Le premier, axé sur l’innovation ouverte, discutera des moyens de passer de l’idée à l’action, de lever les obstacles et de renforcer les collaborations. Le deuxième traitera des modèles efficaces de partenariats entre startups et entreprises, avec des retours d’expérience et des leviers de croissance.

Le troisième panel sera centré sur les opportunités d’implantation en France et les dispositifs d’accompagnement proposés aux startups tunisiennes. L’édition prévoit également des rencontres B2B ciblées, soutenues par une plateforme permettant aux participants de planifier leurs rendez-vous stratégiques, et un Startup Showcase mettra en avant des projets innovants.

Cet événement s’inscrit dans les initiatives de la Commission «Start-up et Innovation» de la Ccitf, qui œuvre à renforcer l’accès au marché, au financement et à l’expansion internationale des écosystèmes tunisien et français. «Lebridge25–Tunis» s’adresse aux grandes entreprises, PME, startups innovantes, investisseurs et acteurs de l’écosystème, se positionnant ainsi comme un espace clé pour favoriser les opportunités d’innovation et de croissance.

À trois jours de l’événement, la Ccitf rappelle que l’objectif de cette première édition est de créer des ponts, d’encourager des rencontres stratégiques et de faire émerger des collaborations prometteuses.

La journée se déroulera à Tunis, et le programme détaillé est disponible sur la page de l’événement. Les panels thématiques, animés par des experts, dirigeants et startupers, permettront aux participants d’échanger sur l’innovation, les partenariats et les opportunités d’expansion.

Les rencontres B2B ciblées offriront l’occasion de mettre en évidence les projets et opportunités, de faire connaissance avec les profils des autres acteurs, de planifier des rendez-vous et de créer des synergies pour accélérer le développement des entreprises et des startups.

Avec ses panels, ses sessions de networking et son Startup Showcase, «Lebridge25–Tunis» se positionne comme un pont entre l’écosystème tunisien et les opportunités franco-tunisiennes, avec l’ambition de stimuler l’innovation, l’investissement et la croissance collaborative.