Exposition de sculptures à TGM GALLERY : La main ne se souvient pas

Aujourd’hui samedi 18 octobre, la galerie présente une exposition réunissant douze sculpteurs de générations et techniques différentes. L’exposition est ouverte jusqu’au 30 novembre.

Douze sculpteurs de toutes générations et techniques se réunissent pour une exposition à ne pas manquer. Le défi, relevé par Tgm gallery et son équipe, consistait à rassembler ces artistes, à travers cinquante ans de sculpture, pour rendre hommage aux précurseurs et confronter ces derniers à leurs jeunes successeurs, tout en assurant harmonie et cohérence.

La galerie, habituée à de tels défis, a organisé de grandes expositions didactiques et muséales au cours de ses quelques années d’existence. Elle s’est engagée à témoigner de l’histoire de l’art, à confronter les artistes du passé et du présent, et à établir des liens entre différentes générations.

Après avoir précédemment organisé une exposition sur l’École de Tunis, elle a également invité environ quarante artistes contemporains à honorer l’un de ses maîtres. De plus, elle a proposé à divers artistes de concevoir des cartons de tapisserie pour des artisanes de Gafsa, tout en mettant en avant des expériences similaires réalisées par les maîtres du passé.

Ce samedi 18 octobre, la galerie se penche sur un art peut-être moins présent sur la scène artistique : la sculpture. L’exposition rend hommage aux anciens maîtres, notamment Hedi Selmi, qui, durant quarante ans, a marqué l’histoire de la sculpture. Son nom est indissociable de cet art ; il a été un pionnier, a développé sa pratique et a diffusé ses œuvres à travers le monde, de Séoul à New York, en passant par le Soudan et la Yougoslavie.

Bien qu’il ait réalisé de nombreux monuments officiels, ses œuvres restent rares sur le marché de l’art. L’exposition présente donc une collection exceptionnelle. Hechmi Marzouk, autre pionnier, est particulièrement reconnu pour ses monuments publics témoignant des grandes dates de l’histoire de la Tunisie, notamment les statues équestres de Bourguiba. Il se distingue par sa maîtrise des différents matériaux tels que le bronze, le bois et le marbre. À noter qu’Hechmi Marzouk a aussi été acteur et décorateur de plateau dans des films d’Arabal.

Sahbi Chtioui, maître sculpteur, mouleur et fondeur installé au Maroc, est l’un des sculpteurs contemporains les plus importants du monde arabe. Engagé, il a rendu hommage à Mohamed Bouaziz par une sculpture. Mohamed Ghassan, irakien et résident en Tunisie depuis plus de 25 ans, aborde les blessures invisibles de manière poétique, cherchant à faire dialoguer les cultures orientale et maghrébine. Son travail du marbre se caractérise par sa rigueur et sa sensibilité.

Naget Gherissi travaille le métal avec humour et poésie, créant des figures pleines d’âme et équilibrant puissance et légèreté. Omar Bey combine plusieurs techniques en assemblant des objets quotidiens, éléments organiques et matériaux industriels pour réaliser des sculptures à la fois absurdes et poétiques. Noutayel, artiste cinétique, fait danser le métal et s’envoler l’acier, fascinant par son habileté à marier rigueur mécanique et imaginaire poétique. Saifeddine Ben Hamed, quant à lui, associe marbre et bronze, cuivre et résine, établissant un dialogue entre tradition et exploration contemporaine.

Majed Zalila et Rym Karoui, chacun à leur manière, offrent des parcours uniques. Majed Zalila, bien qu’il ne soit pas sculpteur au sens classique, explore l’espace et le volume à travers des installations tridimensionnelles d’objets détournés, invitant les personnages de ses tableaux à sortir de la toile. Rym Karoui crée une continuité esthétique entre sa peinture et sa sculpture, considérant cette dernière comme une extension naturelle de son art pictural.

Enfin, le jeune Mehdi Cherif, dont le talent prometteur se confronte à ses pairs, participe à cette exposition collective. Douze sculpteurs, toutes générations et techniques confondues, se retrouvent pour une rencontre exceptionnelle. L’exposition débute ce samedi 18 octobre et se poursuivra jusqu’au 30 novembre.