Tunisie

« Être Tunisien suffisait pour être frappé : répression contre la Flottille Soumoud »

Des témoignages de militants récemment libérés soulignent de graves exactions commises par l’entité sioniste à l’encontre des membres de la Flottille Soumoud, arrêtés alors qu’ils tentaient de briser le blocus de Gaza. Selon la Flottille, les jeunes capturés ont entamé une grève de la faim illimitée depuis la nuit du jeudi, dénonçant leurs conditions de détention.


Des témoignages recueillis auprès de plusieurs militants récemment libérés mettent en évidence de graves abus perpétrés par l’entité sioniste contre les membres de la Flottille Soumoud, qui ont été interpellés alors qu’ils tentaient de rompre le blocus de Gaza.

Parmi les victimes de ces violences se trouve le journaliste et photographe tunisien Yassine Gaïdi, qui est également membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et a été violemment agressé durant sa détention.

Les incidents auraient eu lieu dans la prison d’Ofer, située dans le Néguev, à environ 16 kilomètres de Gaza. Les détenus rapportent avoir entendu le bruit constant des avions de guerre se dirigeant vers la bande de Gaza, tout en faisant face à une répression tant physique que psychologique.

D’après la Flottille, les jeunes capturés ont entamé une grève de la faim illimitée depuis la nuit de jeudi, pour dénoncer leurs conditions de détention. Ils étaient isolés les uns des autres et séparés des prisonniers palestiniens, dans des cellules sous haute surveillance.

“Il suffisait de dire que l’on était Tunisien, Libyen ou Algérien pour être battu et insulté,” témoigne un des libérés. Des soldats armés, accompagnés de chiens, surveillaient les cellules jour et nuit.

Un militant libyen du navire “Omar Al-Mokhtar” aurait également reçu des menaces de non-expulsion et de peine de prison, selon la même source.

La Flottille Soumoud a aussi dénoncé des pratiques d’intimidation persistantes : “Les geôliers entraient toutes les deux heures pour les forcer à signer des documents ou les filmer de force.”

Ces témoignages soulignent les abus graves commis par l’entité sioniste contre des militants humanitaires maghrébins et appellent à une réaction urgente des instances internationales chargées de la défense des droits humains.