Tunisie

Dr. Afef Hammami : « Des signes annonciateurs de l’Alzheimer existent »

Le docteur Afef Hammami, gérontologue et Présidente de l’Association tunisienne de lutte contre la maladie d’Alzheimer, a partagé, lors d’un direct sur les réseaux sociaux dimanche soir à l’occasion de la Journée mondiale d’Alzheimer (le 21 septembre), des signes précoces permettant de détecter la maladie et de la diagnostiquer à un stade initial. Selon la gérontologue, les principaux facteurs de risque d’Alzheimer sont l’âge (plus de 60 ans), l’hypertension artérielle, le diabète, le surpoids ou l’obésité, le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, la sédentarité, l’isolement social et la dépression.


Le docteur Afef Hammami, gérontologue et Présidente de l’Association tunisienne de lutte contre la maladie d’Alzheimer, a révélé lors d’un direct sur les réseaux sociaux, dimanche soir à l’occasion de la Journée mondiale d’Alzheimer le 21 septembre, des signes précoces pour détecter et diagnostiquer la maladie en phase initiale.

**Les signes précurseurs**
D’après le Dr Hammami, également directrice exécutive d’un centre privé traitant les troubles de la mémoire, ces signes peuvent inclure des modifications de comportement telles que l’anxiété, la tristesse ou la colère liées à la perte de mémoire, l’agressivité, des difficultés langagières, la peine à suivre une conversation ou à trouver ses mots, des troubles du sommeil, des problèmes de réflexion simple, l’incapacité à planifier et l’isolement.

**D’autres signes selon l’OMS**
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mis en avant d’autres signes sur son site internet, à savoir :

– L’oubli d’événements récents.
– La perte ou le mauvais placement d’objets.
– Se perdre en marchant ou en conduisant dans des lieux familiers.
– L’incapacité à lire l’heure.
– Des difficultés à résoudre des problèmes ou à prendre des décisions.
– Des difficultés à réaliser des tâches quotidiennes normales.
– L’incapacité à évaluer visuellement les distances entre les objets.
– Des changements de personnalité et des comportements inappropriés.
– Le retrait des activités sociales ou professionnelles.
– Un manque d’empathie envers les sentiments des autres.

Le Dr Hammami a précisé que la plupart, ou seulement une partie, de ces signes peuvent apparaître chez une personne atteinte d’Alzheimer, ce qui pourrait aider à un diagnostic précoce.

**Les facteurs de risque et l’évolution de la maladie**
Selon la gérontologue, les principaux facteurs de risque d’Alzheimer incluent :

– L’âge (plus de 60 ans).
– L’hypertension artérielle.
– Le diabète.
– Le surpoids ou l’obésité.
– Le tabagisme.
– La consommation excessive d’alcool.
– La sédentarité.
– L’isolement social et la dépression.

La maladie d’Alzheimer évolue généralement en trois phases. La première phase est caractérisée par des pertes de mémoire, des problèmes de langage, l’isolement et l’incapacité à planifier. La deuxième phase se distingue par des troubles du comportement. Enfin, à la troisième phase, le patient perd son autonomie, même avec traitement, et devient incapable d’exécuter des tâches courantes. Dans les cas les plus avancés, le patient peut devenir alité et souffrir d’infections (pulmonaires ou cutanées) pouvant entraîner de sérieuses complications.

**Conseils pour les aidants**
La spécialiste a recommandé d’adopter une attitude positive face aux patients d’Alzheimer qui montrent des comportements agressifs. Elle suggère de tenter de comprendre leur comportement, de les laisser seuls dans un environnement sûr pendant quelques minutes pour qu’ils puissent se calmer, et d’identifier si cette agressivité provient de douleurs physiques ou de troubles du sommeil. Elle a également mentionné qu’à un stade avancé, les patients peuvent éprouver des hallucinations et des délires, et qu’il est essentiel de faire preuve de compréhension sans contredire leur perception de la réalité pour qu’ils puissent rester sereins.

La maladie d’Alzheimer nuit aux cellules cérébrales à cause de l’accumulation de protéines, provoquant leur mort progressive et la détérioration des fonctions cognitives, ce qui entraîne une perte d’autonomie pour le patient.