Tunisie

Billet – Impôt sur la fortune : enjeu de productivité à comprendre

L’impôt sur la fortune est perçu par certains comme un instrument de solidarité nationale qui réduit les inégalités et finance les services publics. D’autres analystes estiment que cet impôt est difficile à contrôler et n’aurait pas d’incidence positive sur la politique de financement nationale, car les recettes seraient timides.


La Presse — L’impôt sur la fortune est au cœur des débats récents. Pour certains, cette forme de taxation est essentielle, car elle pourrait générer des revenus utiles au financement des programmes de développement, favoriser des investissements dans une économie plus inclusive et soutenir les personnes aux revenus modestes. Cet impôt est perçu comme un vecteur de solidarité nationale, permettant de réduire les inégalités et de financer les services publics.

Ces fonds ne devraient pas être soumis à des conditions restrictives, car ils ont un impact positif sur le tissu économique et stimulent souvent l’activité économique.

En revanche, les partisans de cette approche avancent que cet impôt peut corriger certaines carences du système fiscal, en particulier celles liées aux traitements préférentiels.

Toutefois, d’autres analystes soulignent que son application nécessite une réflexion approfondie ainsi que des études d’analyse et d’impact. Une mise en œuvre mal préparée pourrait nuire à son efficacité. En effet, on craint que cela n’affecte l’attractivité de notre environnement des affaires, impactant ainsi les investissements, entravant la création d’entreprises et démoralisant même les entrepreneurs locaux qui pourraient envisager de délocaliser.

Ces éléments pourraient lourdement peser sur la production, l’emploi et, plus gravement, sur la croissance économique. On parle même d’une incitation à l’évasion fiscale.

D’ailleurs, ces analystes estiment que cet impôt est difficile à surveiller en raison de sa complexité administrative. Ils concluent que l’impôt sur la fortune ne produirait pas d’effet positif sur la politique de financement nationale, car les recettes seraient faibles.

Selon eux, l’État ferait mieux de privilégier d’autres solutions, moins complexes et potentiellement plus rentables. Par exemple, la mise en place d’une taxation différenciée, régie par des barèmes précis jugés souples et efficaces est envisagée.