Assurances hydriques : enjeux et perspectives d’ici 2023
Le niveau de remplissage des barrages en Tunisie a connu une moyenne de 29 à 30% durant les 9 premiers mois de 2025. Selon un rapport publié en 2024 par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives, la Tunisie figure parmi les cinq pays les plus exposés au stress hydrique mondial.
Le stress hydrique, quels que soient les indicateurs ou les légères améliorations constatées, demeurera au centre de l’actualité et constitue une préoccupation majeure pour notre pays. Les niveaux de nos barrages ont connu une avancée notable durant les neuf premiers mois de 2025, affichant un taux de remplissage de 29 à 30 %. Cependant, la menace persiste et la situation reste précaire, notamment en raison de la faiblesse de nos réserves, des inégalités régionales marquées et des défis climatiques croissants, principalement caractérisés par des sécheresses prolongées et des variations pluviométriques de plus en plus fréquentes.
De fait, selon un rapport publié en 2024 par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives, la Tunisie fait partie des cinq pays les plus vulnérables au stress hydrique mondial. Notre pays est également classé parmi les plus pauvres en ressources en eau, avec une moyenne en dessous du seuil de pénurie.
C’est précisément en raison de ce constat que le Président de la République, considérant cette question comme une priorité nationale stratégique, se positionne régulièrement pour insister sur l’urgence de parfaire et de renforcer les réseaux existants, moderniser les infrastructures, réformer le secteur, responsabiliser les différents acteurs et garantir ainsi une gouvernance saine et durable.
Il est également crucial de mieux gérer nos ressources, notamment en maîtrisant la demande dans les secteurs qui consomment beaucoup d’eau, comme l’agriculture, qui, face à la timidité des ressources conventionnelles, continue à utiliser environ 80 % de notre potentiel hydrique, tout en favorisant la transition vers de nouveaux modèles agricoles, notamment ceux dotés d’un fort contenu technologique.
Ces recommandations sont légitimes, car il ne faut pas oublier que notre secteur hydrique a souvent souffert de négligence, d’un manque de maintenance, d’un faible engagement et même de « corruption et de politiques complotistes », comme l’a souvent affirmé le Chef de l’Etat.
Il convient de reconnaître que notre pays possède des atouts solides pour faire face aux impacts directs de la volatilité climatique, notamment un potentiel naturel important. On pense, entre autres, aux bassins collinaires qui, s’ils sont correctement valorisés et exploités, pourraient constituer une alternative fiable et viable pour la collecte des ressources en eau. Nos barrages, bien gérés, peuvent également garantir un approvisionnement stable et sécurisé.
Ces pistes sérieux, une fois accompagnées de politiques publiques efficaces prévues dans la bonne direction, ne manqueront pas de nous offrir une plus grande assurance. Ces politiques devraient prioritairement viser à améliorer le niveau de réutilisation des eaux usées et traitées, ainsi qu’à renforcer les projets de désalinisation.
Ces orientations nécessitent cependant d’importants investissements et un cadre réglementaire adapté.

