Tunisie

36e Journées Cinématographiques de Carthage : Une importante représentation féminine

Dans la sélection de cette édition, les réalisatrices sont présentes notamment dans la compétition de longs métrages de fiction et quasi-absentes dans celle du documentaire. La 36e édition des Journées cinématographiques de Carthage se déroule du 13 au 20 décembre.

Lors de cette édition, les réalisatrices se distinguent surtout dans la compétition de longs métrages de fiction, tandis qu’elles sont presque absentes dans celle du documentaire.

Cependant, malgré les divers défis rencontrés par le secteur et les difficultés économiques, les femmes occupent une place centrale dans cet événement cinématographique qui assure une grande visibilité à tous les participants.

La Presse — La 36e édition des Journées cinématographiques de Carthage (13-20 décembre) se caractérise par la présence de réalisatrices tunisiennes, notamment dans la compétition officielle. Kaouther Ben Henia avec « La voix de Hind Rajeb », Erige Sehiri avec « Promis le ciel » et Amel Guellaty avec « Où le vent nous emmène-t-il ? » concourent pour les Tanits.

Cette présence marquante a suscité des interrogations lors de la conférence de presse. « Pourquoi n’a-t-on sélectionné que des films réalisés par des femmes ? Où sont les hommes ? »

Il n’y a pas d’équité dans ce type de compétition. Le comité de sélection a choisi les films non pas en fonction du sexe de leurs auteurs, mais sur la qualité des œuvres.

Il se trouve que les trois films en question sont probablement les meilleurs, au vu du nombre de prix remportés lors de leur participation à des festivals internationaux.

Depuis plusieurs années, les réalisatrices tunisiennes dominent le paysage cinématographique avec des œuvres qui mettent en avant leurs talents et se distinguent par des thématiques fortes, des approches narratives courageuses et des techniques novatrices.

Les JCC représentent un cadre idéal incarnant l’esprit d’ouverture vers de nouveaux talents, sans distinction de sexe. La présence des femmes n’est plus limitée aux rôles devant la caméra, mais s’étend également au processus de création cinématographique.

Ainsi, les voix féminines ont émergé dans le secteur audiovisuel dans son ensemble et dans divers postes, allant de l’écriture de scénarios à la production, en passant par la réalisation.

Cette évolution a été favorisée par l’essor des écoles de cinéma, qui ont largement contribué à démocratiser l’enseignement de l’image et du son, formerly considéré comme le domaine des hommes.

Les JCC reflètent ces voix féminines inspirantes, qui étaient autrefois réduites à des rôles secondaires.

Cette 36e édition met en avant les réalisatrices non seulement tunisiennes, mais aussi arabes et africaines, comme Shahad Ameen d’Arabie saoudite, Zain Duraie et Suzannah Mirghani de Jordanie, Viola Shafik d’Égypte, parmi d’autres.

Dans cette édition, les réalisatrices sont particulièrement présentes dans la compétition de longs métrages de fiction tandis qu’elles demeurent presque absentes dans le documentaire.

Néanmoins, face aux diverses difficultés du secteur et aux défis économiques, les femmes représentent le cœur de cet événement cinématographique, qui offre une belle visibilité à tous les participants, notamment à ceux qui n’ont pas la chance d’être sélectionnés dans d’autres festivals internationaux.

Les JCC constituent une occasion précieuse et une vitrine des meilleures productions cinématographiques.

Comme lors des éditions précédentes, le public est attendu en grand nombre pour assister aux projections, notamment des films tunisiens, ce qui représente une reconnaissance pour les cinéastes.

Les JCC, l’un des festivals les plus importants en Afrique et dans le monde arabe, constituent un véritable baromètre de l’émergence d’une nouvelle génération de femmes cinéastes, qui méritent tous les égards et un tremplin pour les jeunes talents.