La Suisse ne veut plus payer pour le «tourisme de la mort»
Après un suicide assisté en Suisse, les frais d’enquête sont conséquents. Le canton de Soleure a trouvé un moyen de les répercuter sur les personnes venues de l’étranger. Lesquelles doivent désormais se filmer en train de se donner la mort. À l’écran, une personne allongée sur un lit tend la main vers une perfusion, tourne le clamp. Déjà, la dose mortelle de pentobarbital de sodium coule dans ses veines. De telles vidéos sont au cœur d’un accord sans précédent en Suisse, conclu entre le canton de Soleure et l’organisation d’aide au suicide Pegasos. Si l’association fournit aux autorités, avec d’autres informations, la preuve en vidéo que la mort a été déclenchée par la personne venue mourir, les autorités renoncent à la mobilisation habituellement déclenchée en cas de suicide assisté. Le Ministère public, la médecine légale et la police ne se déplacent plus sur le lieu du suicide. À la place, le corps est transporté dans le canton de Bâle-Ville tout proche, où il est examiné par …
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