En interdisant le Hamas, la Suisse neutre prend position
L’interdiction du Hamas nuit-elle aux bons offices de la Suisse? Le Parlement se déchire sur cette question depuis des années. La décision est désormais prise: les arguments en faveur de l’interdiction l’ont emporté. Jusqu’à présent, la Suisse a délibérément fait preuve de retenue en matière d’interdiction des organisations terroristes, préférant laisser la porte ouverte. Le mot d’ordre de la diplomatie suisse est de «parler avec tout le monde». Cela s’appliquait aussi au Hamas. Pendant des décennies, la Suisse a entretenu avec le mouvement islamiste palestinien un dialogue discret, parfois intense, jusqu’il y a quelques années. L’interdiction du Hamas a été réclamée pour la première fois au Parlement en 2017. Le Conseil fédéral expliquait alors que «la Suisse [profitait] de ses contacts avec le Hamas à Gaza pour l’inciter à respecter le droit international humanitaire». «Une politique de contact» avec le Hamas Le Conseil fédéral faisait déjà référence à l’importance des bons …
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