En France, les personnalités politiques ouvertes aux compromis ou aux coalitions sont pour l’heure très minoritaires dans leurs propres camps. Mais certains observateurs voient dans la démocratie directe une issue à la crise actuelle.
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18 juillet 2024 – 09:13
DemoscanLien externe, dans lequel des personnes tirées au sort sont chargées d’analyser l’objet d’une votation puis d’en informer leurs concitoyens et concitoyennes.
Pour le professeur de sciences politiques, un référendum ou de nouvelles conventions citoyennes pourraient avoir du sens en France, à condition que leur mandat soit clair et institutionnalisé. Or «les conventions françaises sont hélas plutôt des contre-exemples en matière de démocratie», relève-t-il.
Lancées par Emmanuel Macron, elles n’avaient pas de mandat précis et les conclusions de la convention sur le climat, notamment, n’ont été que partiellement reprises par le Parlement, malgré les promesses qui avaient été faites par le président français.
À propos de la voie référendaire, le «partisan de la démocratie directe» Pascal Sciarini rappelle «qu’en Suisse, les élites ont mis des décennies pour s’adapter à cette épée de Damoclès que furent le référendum facultatif et l’initiative populaire».
Dans le climat actuel en France, le politologue suisse dit craindre qu’un référendum d’initiative citoyenne «ne fasse qu’exacerber la polarisation».
Texte relu et vérifié par Pauline Turuban
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