Suisse

Pétitions: sans réel pouvoir, mais néanmoins importantes

Une récolte de signatures


Keystone / Christian Merz

Ces derniers temps, les campagnes de récolte de signatures pour des pétitions se multiplient. Pourtant, leur impact politique reste limité.

Des personnes armées d’un classeur à pince qui abordent les passants et passantes avec un «Voulez-vous signer?»: la scène est devenue familière. Il s’agit de pétitions, ces démarches citoyennes lancées pour faire valoir des revendications.

Parmi les demandes actuelles, on trouve par exemple l’abandon de l’achat des avions de combat F-35 ou la préservation des fonds destinés au programme Jeunesse+Sport. Les chiffres du Parlement et de la Confédération le confirment: les pétitions sont à la mode. Mais elles ont peu de poids politique.

Selon le politologue Michael Hermann, directeur de l’institut de recherche Sotomo, interrogé par la SRF, ce sont surtout les milieux de gauche qui misent sur les pétitions. «Les pétitions servent surtout à celles et ceux qui les signent. Elles leur donnent le sentiment d’avoir agi», dit-il.

>> Le reportage de la SRF:


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Dans les cercles militants de gauche notamment, elles jouent aussi un rôle très important pour mobiliser la base et collecter des adresses qui peuvent ensuite être utilisées pour d’autres campagnes.

Un nombre en hausse depuis la pandémie

Avant la pandémie, entre 20 et 35 pétitions étaient déposées chaque année au Parlement. Aujourd’hui, ce chiffre a quasiment doublé. La même tendance se retrouve pour les pétitions adressées au Conseil fédéral, qui en reçoit actuellement entre 50 et 60 par an, selon la Chancellerie fédérale.

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Pour l’expert, cette hausse s’explique par un climat mondial devenu plus incertain. «La pandémie a marqué une rupture. Ensuite sont venus les conflits en Ukraine, en Israël, à Gaza. Beaucoup de gens se sentent impuissants, et signer une pétition est une manière simple d’effectuer un geste politique.»

La généralisation des plateformes numériques, qui facilitent la collecte de signatures en ligne, contribue également à ce développement. Devenues à la fois exutoire pour le mécontentement politique et outil de récolte de données, les pétitions devraient continuer à prospérer.


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Texte traduit de l’allemand à l’aide d’un traducteur automatique/dbu