Suisse

Manuele Bertoli, le seul malvoyant membre d’un gouvernement cantonal

Manuele Bertoli est le seul conseiller d’État malvoyant de Suisse. Comment a-t-il réussi une carrière politique aussi brillante malgré sa cécité? Quelle est sa conception de la démocratie suisse et de ses instruments de démocratie directe? Nous l’avons interrogé avant son retrait de la vie politique.

Ce contenu a été publié le 10 mars 2023


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Journaliste depuis 1999 à Radio Suisse Internationale, devenue swissinfo.ch. Elle avait auparavant travaillé au Mexique comme journaliste d’enquête et reporter TV.

Céline a rejoint swissinfo.ch en 2018 en tant que journaliste vidéo pour le projet ‘Nouvo in English’, immédiatement après son diplôme à l’Académie du journalisme et des médias (AJM) de l’Université de Neuchâtel. Originaire du Tessin, elle a filmé, écrit et interviewé des gens dans la Suisse entière depuis qu’elle a reçu sa première ‘carte de presse’ à l’âge de 11 ans lors d’un camp scolaire.

Membre du Parti socialiste, Manuele Bertoli est devenu le premier président d’un gouvernement cantonal suisse aveugle en 2014. Depuis 2011, il est membre du Conseil d’État tessinois (le gouvernement cantonal qui, au Tessin, se compose de cinq membres issus de quatre partis différents) et a occupé la présidence cantonale à trois reprises.

En avril 2023, à l’âge de 62 ans, l’avocat achèvera son troisième et dernier mandat.

«La démocratie directe en Suisse n’est pas un plébiscite organisé par les détenteurs du pouvoir pour voir leurs idées confirmées, explique le conseiller d’État. C’est quelque chose qui part souvent de la base, avec des initiatives populaires».

Nous avons interviewé Manuele Bertoli dans le cadre d’une collaboration avec le journal numérique mexicain Animal Político pour un échange de perspectives sur le travail démocratique, ses acteurs, ses actrices et l’utilisation des outils de démocratie directe. Nous avons essayé de mettre l’accent sur une perspective inclusive.

Dans le monde, les personnes handicapées occupant de hautes fonctions politiques restent une exception.