Les outils d’IA ne sont pas incontournables dans les hautes écoles.
Plus de 98 % des personnes interrogées se disent à l’aise avec l’IA générative. Près de 800 étudiant·es et 362 enseignant·es ont participé à l’enquête.
Plus de 98 % des personnes interrogées se déclarent à l’aise avec l’IA générative. ChatGPT est l’outil le plus utilisé, suivi de Copilot et des solutions de génération d’images. Près de 75 % des étudiant·es l’utilisent quotidiennement ou plusieurs fois par semaine, tout comme 65 % des enseignant·es. Plus de 30 outils différents ont été mentionnés, parmi lesquels ChatGPT, Copilot, Gemini, DALL-E et DeepSeek.
Le corps enseignant emploie principalement l’IA pour la traduction, le brainstorming, la recherche et la préparation des cours. Les étudiant·es l’utilisent surtout pour améliorer leur compréhension disciplinaire, retravailler des textes, effectuer des recherches ou traduire.
L’usage reste essentiellement critique. La majorité des utilisateurs comparent les contenus générés à leurs propres connaissances ou les considèrent comme un point de départ. Seule une minorité copie directement des textes produits par l’IA, ce qui va à l’encontre de l’idée d’un usage automatique et non réfléchi.
Les principales préoccupations concernent l’intégrité académique, la préservation des capacités cognitives, les enjeux éthiques et environnementaux, la protection des données, le droit d’auteur et le coût de certains outils. Le manque de règles claires au sein des institutions est également perçu comme un obstacle.
Bien que l’IA soit souvent abordée en cours, peu d’étudiant·es reçoivent des conseils pratiques à ce sujet. Le corps enseignant se sent également insuffisamment soutenu. Une large majorité demande un accès gratuit aux outils d’IA, des règles claires pour les examens et travaux de fin d’études, ainsi que des formations régulières et une stratégie institutionnelle plus claire.
Une enquête pour adapter les offres
Près de 800 étudiant·es et 362 enseignant·es ont participé à l’enquête. À Fribourg, les résultats s’inscrivent dans les projets DigitalSkills@Fribourg et EduKIA, soutenus par swissuniversities. À la HES-SO, ces résultats complètent le dispositif sur l’IA dans l’enseignement piloté par le GPIA (groupe de pilotage intelligence artificielle HES-SO). Les ressources et résultats de l’enquête sont disponibles sur www.hes-so.ai.

