Hausse des prix alimentaires, difficultés d’approvisionnement, consommation gigantesque des ressources: autant d’incitations à économiser la nourriture. Le tiers des denrées produites finit pourtant à la poubelle dans le monde. Comment l’agriculture, le commerce de détail et les groupes d’intérêt empoignent-ils ce dossier en Suisse? Et tout un chacun?
Ce contenu a été publié le 11 mai 2022 – 11:29
11 mai 2022 – 11:29
plan d’actionLien externe produit par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).
Il n’existe aucune solution simple pour y parvenir, juge l’OFEV. De la culture à la production jusqu’à la vente et la consommation, d’innombrables protagonistes sont à l’œuvre. Et dans un monde aussi globalisé, ils sont souvent dispersés dans différents pays.
KITRO est une start-up suisse qui a développé un appareil permettant d’analyser et de mesurer les déchets. Il se compose d’une balance placée sur une poubelle et d’une caméra qui enregistre en permanence le contenu de la poubelle. Le logiciel reconnaît automatiquement les restes de nourriture jetés et les classe à l’aide d’algorithmes d’apprentissage automatique. Il est utilisé par l’industrie de l’alimentation et des boissons afin d’assurer une gestion plus durable et plus économique. Libin Jose/shutterstock.
Le concept de l’Äss-Bar est très simple: les produits de boulangerie et de pâtisserie qui n’ont pas pu être vendus par les boulangeries jusqu’à la fermeture du magasin sont proposés le lendemain à un prix réduit à l’Äss-Bar, sous la devise «frais de la veille». Keystone / Gaetan Bally
Des banquets d’excédents alimentaires sont organisés dans différentes villes suisses. Les particuliers peuvent s’inscrire et sont soutenus par foodwaste.ch et d’autres projets pour organiser eux-mêmes un événement. En collaboration avec des cuisiniers professionnels, de délicieux menus sont préparés à partir d’aliments qui seraient autrement jetés. Pascale Amez
Gaspillage alimentaire à la production: lorsque les producteurs ont des fruits et des légumes impossibles à vendre, foodwaste.ch organise des bénévoles qui se chargent de la récolte des champs et des vergers. Les fruits et légumes récoltés sont donnés à des organisations caritatives ou transformés pour être conservés. foodwaste.ch
Comme au temps de nos grands-mères: mettre les aliments en bocaux pour qu’ils se conservent beaucoup plus longtemps. Les légumes qui seraient autrement dégradés en déchets alimentaires peuvent être transformés en pickles, chutneys, bouillons en poudre, confitures, jus ou chips. foodwaste.ch
L’entreprise Damn Good Food & Beverages AG collecte du pain invendu dans des boulangeries, le réduit en miettes et en fait de la bière. Keystone / Louis Christian
Madame Frigo, une association lucernoise, gère actuellement 92 réfrigérateurs en Suisse, qui sont remplis par des bénévoles avec les surplus alimentaires des magasins et mis gratuitement à la disposition de tout le monde. Il existe plusieurs projets de ce type qui portent un nom différent, mais l’objectif et le concept sont les mêmes. Madama Frigo
Les efforts et initiatives sont nombreux pour réduire le gaspillage alimentaire, mais la plupart ont «un impact local et concernent des niches», écrit l’OFEV. Agir efficacement passe donc par une extension de ces mesures.
En chiffres, le long de la chaîne de création de valeur, où la Suisse enregistre-t-elle le plus de pertes alimentaires évitables? Dans le secteur de la transformation, puis au niveau des ménages et de l’agriculture, comme le montre le graphique ci-dessous.
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