Suisse

Ce que Viola Amherd a accompli en tant que présidente de la Confédération

Burgenstock


L’une des images les plus iconiques de la conférence de paix sur l’Ukraine, en juin 2024 au Bürgenstock: lors de la photo de groupe, la présidente de la Confédération Viola Amherd se penche pour vérifier que tout est en ordre.


Keystone / Eda / Pool / Alessandro Della Valle

Viola Amherd a dû relever de nombreux défis cette année en tant que présidente de la Confédération, mais aussi en tant que ministre de la Défense. Ses succès ont été plus nombreux en politique extérieure qu’en politique intérieure.

L’année a commencé par un coup de théâtre politique. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu en janvier à Berne et à Davos pour une visite sous haute sécurité durant laquelle lui et Viola Amherd ont annoncé l’organisation prochaine en Suisse d’une conférence de paix sur l’Ukraine.

C’est au Bürgenstock en juin que la présidente de la Confédération suisse a ainsi accueilli des dizaines de chefs d’État pour une première discussion au plus haut niveau sur la paix en Ukraine.

Viola Amherd


Viola Amherd et le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de la cinquième réunion de la Communauté politique européenne, le 7 novembre 2024 à Budapest.


Keystone / Peter Klaunzer

«Viola Amherd a très bien commencé l’année en tant que conseillère fédérale la plus populaire et a connu un moment fort lors de la conférence du Bürgenstock», estime le politologue Adrian Vatter.

Un tableau mitigé

Mais sa présidence a aussi été marquée par des problèmes, «notamment concernant les liquidités de l’armée». «En fin de compte, on peut dire que l’année s’est bien terminée pour la présidente de la Confédération, car elle s’est tout de même fortement engagée dans le dossier européen», ajoute l’expert.

La visite de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en fin d’année à Berne a été un autre moment fort pour Viola Amherd. Après 197 réunions, la Suisse et l’Union européenne (UE) ont conclu les négociations sur de futurs accords bilatéraux.

La visite de Ursula von der Leyen en Suisse était importante pour Viola Amherd, souligne le politologue Adrian Vatter. «Pour la présidente de la Confédération, ce sont surtout la scène internationale, les contacts internationaux et les négociations internationales qui sont importants, car ils déterminent la façon dont la Suisse est perçue à l’étranger».

Viola Amherd et Ursula von der Leyen


Viola Amherd et Ursula von der Leyen lors de l’annonce, le 20 décembre 2024 à Berne, d’un accord entre l’UE et le gouvernement suisse sur la poursuite de la voie bilatérale.


Keystone / Alessandro Della Valle

Les choses se sont moins bien passées pour Viola Amherd au niveau national: son Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a régulièrement fait la une des journaux et suscité des critiques. Avec pour conséquence un impact sur son bilan en tant que présidente.

«Le bilan est un peu mitigé. J’ai apprécié son initiative en matière de politique étrangère, mais il y a eu beaucoup de problèmes à l’intérieur du pays», déclare ainsi la conseillère nationale verte zurichoise Marionna Schlatter.

«Par exemple avec le sexisme dans l’armée, avec les problèmes de personnel et récemment avec la suspension du projet à 300 millions pour la surveillance de l’espace aérien», ajoute-t-elle.

Rumeurs de démission

La conseillère aux États lucernoise du Centre Andrea Gmür estime quant à elle que Viola Amherd a restructuré et modernisé le DDPS: «Quand on doit faire le ménage, les critiques fusent toujours. Viola Amherd a pu renforcer massivement la sécurité et la capacité de défense de notre pays et donc de notre population». Selon elle, il était important de développer des coopérations internationales dans le cadre de la neutralité.

Alors que des rumeurs concernant sa démission persistent, il reste difficile de savoir combien de temps Viola Amherd restera conseillère fédérale après son année présidentielle.

Traduit de l’allemand à l’aide de DeepL/dbu