Sport

Voile dans le sport : Mélenchon fustige une « surenchère raciste » et un débat « lamentable »

Le port du voile dans le sport continue d’enflammer la classe politique. Et mercredi, Jean-Luc Mélenchon est à son tour venu dans le débat qu’il qualifie de « lamentable ». Le leader de La France insoumise voit surtout une « surenchère raciste » au sein de l’exécutif sur cette question.

« C’est misérable, c’est lamentable. Ces gens, comme ils n’ont rien à proposer à part des sacrifices et des coupes dans les budgets publics, ils occupent la scène avec des débats qui n’ont pas de réalité », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, lors d’un point presse, avant un meeting à Brest.

Une cacophonie gouvernementale

François Bayrou a appelé mardi ses ministres à la « solidarité » sur fond de cacophonie gouvernementale sur le port du voile islamique dans le sport, et menaces de démission de deux poids lourds de son équipe : Gérald Darmanin et Bruno Retailleau. « C’est un prétexte. M. Retailleau, M. Darmanin, M. Bayrou, tous ces gens font un concours de course à l’échalote de la violence verbale, de surenchère raciste », a estimé l’ancien candidat à la présidentielle.

« Tout le monde comprend que c’est fait pour […] qu’on recommence la discussion et les vagues d’islamophobie, qui servent de pensée à tous ces gens […] À nouveau, on va montrer du doigt une partie de la population pour rien. Tout ça est purement gratuit parce que la laïcité de l’État n’est pas en cause dans cette affaire », a-t-il ajouté. Selon lui, il revient aux fédérations sportives de décider si « ça dérange ou ça dérange pas ».

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Interrogé par ailleurs sur le rapport de force que Bruno Retailleau entend instaurer avec l’Algérie, le leader de LFI a estimé que ce n’était pas au ministre de l’Intérieur « de s’occuper de ça ». « On est tous, là, pris en otages par cet excité, qui est en train de nous fâcher avec le reste de la Terre. On est déjà fâché avec la plupart des pays d’Afrique, on va en rajouter », a-t-il cinglé. « Ce n’est pas comme ça qu’il faut s’y prendre, parce que la preuve, c’est que ça ne marche pas », a-t-il ajouté, estimant qu’il y avait « toujours moyen, par la diplomatie, d’arranger les choses ».