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Voici pourquoi Carlos Alcaraz a toutes les cartes en main pour réaliser le Sunshine Double à Miami

Cinq petits jeux… Le jeune joueur n’a laissé que des miettes à Daniil Medvedev (ATP 5), dans la nuit de dimanche à lundi, en finale du Masters 1000 (6-3, 6-2). Le Russe, pourtant grand spécialiste des courts en dur mais qui s’est plaint de la lenteur des terrains toute la semaine, s’est éteint sous les coups d’un adversaire qui ne lui aura offert aucune balle de break ! “J’espère que tu me laisseras une chance la prochaine fois. J’ai essayé mais c’était trop facile pour toi”, lui a lancé le Russe de 27 ans.

À bientôt 20 ans – il les fêtera le 5 mai prochain – Carlos Alcaraz est le plus jeune vainqueur du tournoi depuis Boris Becker en 1987. ” Cela signifie beaucoup pour moi, a-t-il commenté au terme de la rencontre. Soulever le trophée ici signifie beaucoup… J’aime ce tournoi. J’apprécie vraiment le temps passé ici et, bien sûr, j’ai ressenti l’amour des gens dès le premier jour. C’est incroyable de terminer ces dix jours comme ça.”

Non content de quitter Indian Wells avec le trophée dans ses bagages, le Murcien récupère la place de numéro un mondial au détriment de Novak Djokovic (ATP 2). Voilà donc Alcaraz en route pour le Masters 1000 de Miami. “Je suis vraiment content de ma performance, de la façon dont j’ai joué ce tournoi (NdlR : Indian Wells). Je suis impatient de répéter ce niveau à Miami”, a-t-il encore ajouté.

En cas de succès en Floride, le droitier réalisera le fameux Sunshine Double (Indian Wells et Miami la même année) que peu de joueurs sont parvenus à réaliser. Leurs noms ? Jim Courier, Michael Chang, Pete Sampras, Marcelo Rios, Andre Agassi, Roger Federer et Novak Djokovic. Que du beau monde…

Voici pourquoi l’Espagnol a les capacités d’intégrer ce cercle fermé.

Il s’est déjà imposé à Miami

Carlos Alcaraz n’arrive pas en terrain inconnu à Miami. Il est en effet le tenant du titre. L’an dernier, il s’était imposé en deux sets face au Norvégien Casper Ruud. Il s’agissait de sa première victoire dans un tournoi classé Masters 1000. Un tournoi spécial donc qui l’avait véritablement fait entrer dans une nouvelle dimension.

Un double objectif pour une motivation décuplée

Avec 7 420 points au compteur, Carlos Alcaraz ne compte que 260 unités d’avance sur Novak Djokovic. Puisqu’il doit défendre les 1 000 points de sa victoire finale à Miami l’an dernier, les calculs sont simples : l’Espagnol, comme à Indian Wells, est contraint de l’emporter s’il veut conserver sa première place à l’ATP. Il va donc courir deux lièvres à la fois : remporter un nouveau trophée et conserver le trône mondial.

Novak Djokovic n’est pas là

Comme ce fut le cas pour Indian Wells, Novak Djokovic n’a pas reçu d’exemption médicale pour participer au tournoi de Miami. Le Serbe, qui n’est pas vacciné contre le Covid-19, est en effet interdit de territoire aux USA. Et ce n’est pas faute d’avoir tout tenté dans le chef des organisateurs. “Nous avons essayé de faire en sorte que Novak Djokovic soit autorisé à obtenir une exemption, mais cela n’a pas pu se produire”, a expliqué James Blake, ancien joueur et directeur du Miami Open dans une interview sur Tennis Channel. “De toute évidence, nous sommes l’un des meilleurs tournois au monde et nous aimerions que les meilleurs joueurs soient présents. Nous avons fait tout ce que nous pouvions. Nous avons essayé de parler au gouvernement, mais cela ne dépend pas de nous.”

Inutile de rappeler l’absence de Rafael Nadal (ATP 13), sorti du Top 10 mondial ce lundi pour la première fois depuis le 25 avril 2005.

Sa dynamique actuelle

Deux titres en trois compétitions, pour un bilan de 14 victoires et 1 défaite. Malgré une préparation perturbée par une blessure et son absence à l’Australian Open, Carloz Alcaraz n’a pas perdu de temps. À Indian Wells, le Murcien s’est montré intraitable en ne lâchant pas le moindre set à des adversaires tels que Félix Auger-Aliassime ou Jannik Sinner. Seul le Britannique Cameron Norrie (ATP 12) est parvenu à le stopper depuis le début de l’année. C’était en finale du Rio Open où Alcaraz était diminué par une blessure à la cuisse droite.