Vendée Globe 2024 : Le trio de tête fait le break, Richomme en mode Fast & Furious
Le peloton de tête du Vendée Globe file à toute allure sur l’autoroute de la dépression dans l’Atlantique Sud après avoir longtemps dû se contenter de naviguer à allure réduite. A ce rythme, le Cap de Bonne-Espérance sera vite rejoint.
Derrière Dalin, Ruyant et Richomme, le break est fait
Les skippeurs les mieux équipes de la flotte du Vendée Globe peuvent enfin faire parler leurs monstres à la pointe de la technologie à la faveur de la dépression qui s’est formée au large du Brésil. Résultat, des records de vitesse sur 24h tombent les uns après les autres. Ils ne sont pas moins de six bateaux à avoir fait tomber le précédent record établi entre mardi et mercredi par Yoann Richomme (551,4 milles parcourus, soit 1022 kilomètres)… et récupéré par Richomme lui-même avec 579,86 milles parcourus en 24 heures, juste devant Thomas Ruyant (572,4 milles).
Un record symbolique qui permet au skippeur sur Paprec Arkéa de reprendre un peu de terrain sur le leader Charlie Dalin. Surtout, le trio de tête est enfin parvenu à casser la dynamique de peloton observée depuis le début de la course. La suite de la flotte est pointée à plus de 100 nm.
Le pointage lundi à 7h
1. Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), à 19.607 nm de l’arrivée
2. Thomas Ruyant (Vulnerable), à 49,666 nm du premier
3. Yoann Richomme (Paprec Arkéa), à 58,69 nm
4. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), à 102,68 nm
5. Nicolas Lunven (Holcim – PRB) à 114,37 nm
La dépression fait des heureux… et des jaloux
Si la pétole a paradoxalement tendance à stresser les navigateurs du Vendée Globe, les vents forts leur permettent de pousser leurs joujous à fond et de tester leurs capacités en condition de course. « Je viens de faire une petite pointe à 32 nœuds là, j’ai l’impression d’être un petit animal dans cette coque qui va à Mach 12 ! Mais la survie se passe bien », a ainsi commenté Thomas Ruyant. Plus on recule au classement, moins les vitesses sont élevées. Les malchanceux à l’arrière semblent avoir loupé la fenêtre dépressionnaire et s’en mordent les doigts, à l’image de Louis Duc (Fives Group-Lantana Environnement), 28e à près de 1.000 milles de la tête. « On va avoir les miettes de leur dépression, on va devoir longer le front le long des côtes brésiliennes. »
Des nouvelles de Marina Foils
Cet enchaînement de systèmes météo pourrait bien profiter à ceux qui sont encore plus loin, comme le bateau de 20 Minutes sur Virtual Regatta. Certes, le skippeur virtuel sur Marina Foils n’a gagné que 10.000 places ces dernières heures pour se stabiliser autour de la 340.000e place, mais les moussaillons autour du top 150.000 font se manger une zone sans vent ou presque au large du Brésil. Et la fenêtre ne se rouvrira pas avant 48h, ce qui devrait laisser le temps à Marina Foils de refaire son retard.
En négociant bien cette séquence, l’objectif top 150.000 redevient possible. Alors peut-être ?