Vendée Globe 2024 : « Cheville endommagée » et problème de grand-voile… Abandon de Maxime Sorel, pas verni
Déjà la fin de l’aventure pour Maxime Sorel. Moins d’une semaine après le départ des Sables-d’Olonne, alors que le reste de la flotte est en train de se farcir le pot-au-noir, le skipper de V and B – Monbana – Mayenne a décidé, ce vendredi matin, de mettre pied à terre et d’abandonner, le premier de cette dixième édition du Vendée Globe.
Maxime Sorel a connu de nombreux problèmes depuis le début de la course, avec notamment un problème à la cheville contracté après seulement quarante-huit heures sur son Imoca. « Ma cheville est sérieusement endommagée depuis quatre jours, explique le marin dans un communiqué envoyé par son équipe. Elle n’a fait qu’enfler au fur et à mesure du temps et au fil des manœuvres que j’ai effectuées. Je souffre au point d’avoir des difficultés à bouger à bord de mon bateau. Même au repos, j’ai de grosses douleurs, je ne peux pas continuer à naviguer en pleine sécurité dans cet état. »
« Rien n’a été normalement »
Une cheville très douloureuse qui l’empêche notamment de mener à bien les réparations nécessaires pour le bon fonctionnement de son embarcation, qui a connu de gros soucis techniques de hook et de rail de grand-voile. « Ce problème de grand-voile est irréparable seul et de surcroît avec autant de difficulté à poser son pied sur le pont », indique son équipe. Maxime Sorel s’est d’ailleurs arrêté à Madère pour essayer de réparer les dégâts. En vain.
« Cette nuit, sous Madère, je suis monté dans mon mât, j’ai réussi non sans mal à affaler ma grand-voile, détaille le skippeur. J’ai constaté que le hook était bien cassé. Nous avions bien des raisons de s’inquiéter. Parallèlement, le rail de grand-voile est sacrément abîmé. Avec ma douleur ou pas d’ailleurs, il est impossible de changer des portions de ce rail de grand-voile à trois mètres de haut. C’est un travail de chantier. »
Maxime Sorel a donc dû se résoudre à l’abandon, pour son deuxième tour du monde à la voile en solitaire. « C’est quatre années de préparation avec mon équipe pour en arriver là, déplore le Breton. Cependant tout a été magique du début à la fin mais j’ai l’impression que rien n’a été normalement depuis mon départ dimanche. » Son équipe est en route pour récupérer le bateau et le mettre en sécurité.