« Un devoir de mémoire »… L’OM inaugure un espace Furiani, en hommage aux victimes de la tragédie du 5 mai 1992

Le terrible bilan final de la catastrophe de Furiani fait état de 19 morts et de 2.357 blessés. Le 5 mai 1992, la demi-finale de la Coupe de France entre le SC Bastia et l’OM n’a jamais pu avoir lieu, la faute à l’effondrement d’une tribune provisoire du stade Armand-Cesari. Trente-trois ans plus tard, alors que le football français veille (depuis 2021) à ne plus programmer de match professionnel le 5 mai, l’Olympique de Marseille vient d’inaugurer ce lundi un lieu de mémoire au stade Vélodrome.
Cet espace Furiani comporte une stèle comparable à celle se situant devant le stade Armand-Cesari à Bastia. Le président marseillais Pablo Longoria souligne l’importance de cette initiative : « On se devait de faire un espace de mémoire que tout le monde peut visiter en venant au stade les jours de match. La chose la plus importante, c’est d’avoir ce devoir de mémoire vis-à-vis de tout le monde. Le 5 mai est un moment spécial pour le club ».
« On a perdu des amis ce soir-là », confie Papin
« Un moment spécial » qui compte donc désormais son lieu de commémoration, ce qui a touché ce lundi Jean-Pierre Papin. Actuel entraîneur de l’équipe réserve de l’OM, et surtout attaquant star et capitaine du club au moment de la catastrophe corse du 5 mai 1992, celui-ci a confié face aux médias : « Je suis très ému que l’OM ait décidé de rendre hommage à cette tragédie qui nous a marqués profondément. On a perdu des amis ce soir-là, beaucoup d’amis, des gens qui étaient là pour supporter leur équipe et qui ne sont jamais rentrés chez eux. Cette stèle est magnifique et dans ce salon, on pensera toujours à Furiani ».
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Le maire de Marseille Benoît Payan a de son côté regretté ce lundi « des mémoires oubliées » et « des victimes laissées-pour-compte par la justice ». « C’est tous ensemble que nous honorons la mémoire de nos disparus et de nos morts, souligne l’élu. Aujourd’hui Pablo, vous leur permettez d’être vivants et de continuer à exister. »