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Un acte de souveraineté sportive : commentaire.

Depuis hier, les Tunisiens sentent l’esprit de l’Aigle en eux, tant nous sommes fiers de nos Aigles de Carthage. La Tunisie, par son courage, sa science du jeu et son âme, a bousculé l’ordre symbolique du football mondial.

La Presse — Depuis hier, les Tunisiens ressentent l’esprit de l’Aigle en eux, tant la fierté pour leurs Aigles de Carthage est forte.

Ce match n’était plus un simple match amical : c’était un acte de souveraineté sportive, un moment décisif où une nation entière a affronté le Brésil, géant mondial aux cinq étoiles, pour lui rappeler que le football ne se plie ni aux hiérarchies établies ni aux mythes intouchables.

Par son courage, sa stratégie et son âme, la Tunisie a perturbé l’ordre symbolique du football mondial.

Dans un monde marqué par des rapports de force déséquilibrés, la performance tunisienne a pris des allures de parabole politique : celle d’un pays qui refuse la résignation et qui sait opposer organisation, intelligence et résistance aux puissances présumées invincibles.

Les médias internationaux, de manière unanime, ont salué cette performance, rendant hommage à une équipe qui a transformé le terrain en tribune de dignité nationale.

« Un grand match tactique », a déclaré l’expert Khaled Mouelhi, et son jugement n’est pas exagéré. Face à l’armada brésilienne, la Tunisie a joué avec une précision chirurgicale.

Alignée en un bloc compact, soutenue par une défense à trois capable d’assurer la couverture sans se déséquilibrer, l’équipe a présenté un modèle défensif inspiré de l’école italienne : rigueur, anticipation, densité dans les 20 derniers mètres.

Nos latéraux ont sécurisé les couloirs, nos milieux ont remporté les duels, et nos transitions offensives — souvent perçues comme un point faible par le passé — ont pris une forme d’arcs tendus vers l’avant, tranchants et maîtrisés, couronnés par un but magnifique et l’opportunité d’en inscrire un second.

Il faut le reconnaître, tenir tête au Brésil dans un stade enflammé, sur une pelouse idéale, c’est entrer dans une autre dimension. C’est graver une date dans notre mémoire collective.

Ce match constitue un repère, un jalon, une prophétie sportive. À la Coupe du Monde et à la CAN, cette performance sera notre boussole. La Tunisie n’a pas seulement joué. Elle a prouvé. Elle a rappelé au monde que lorsque l’Aigle de Carthage déploie ses ailes, même les étoiles du Brésil peuvent vaciller.