Sport

« Tu es vraiment malade »… Simone Biles s’emporte sur X pour défendre les athlètes transgenres

Simone Biles a rappelé samedi qu’on pouvait être une superstar de sa discipline, et même bien au-delà, tout en osant des prises de position fortes sur des sujets ultra sensibles. Gymnaste la plus titrée de l’histoire, avec ses 11 médailles olympiques (dont sept en or), l’Américaine de 28 ans vit clairement mal le décret signé en février par Donald Trump pour interdire aux athlètes transgenres de concourir en compétition dans les catégories féminines.

La cible de la colère de l’une des reines des JO de Paris 2024 ? Sa compatriote Riley Gaines, figure bien connue outre-Atlantique du combat contre la présence de sportives transgenres dans les compétitions féminines. Tout est parti d’un message posté par cette dernière vendredi soir sur le réseau social X, qui se moquait d’une photo partagée par la Minnesota State High School League pour célébrer l’équipe de softball du lycée de Champlin Park, victorieuse du championnat local.

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Riley Gaines s’est sentie « trahie » sur une course NCAA

« Commentaires désactivés lol. C’est normal quand votre joueuse vedette est un garçon », commentait l’ex-nageuse Riley Gaines (25 ans), reprise de volée peu après par Simone Biles. « Tu es vraiment malade, lance la septuple championne olympique. Toute cette campagne parce que tu as perdu une course. Tu es une mauvaise perdante, tout simplement. »

Une référence à une course de natation universitaire sur 200 yards libre en mars 2022, lorsque Riley Gaines avait fini 5e des championnats NCAA, à égalité avec Lia Thomas, une athlète transgenre qui concourait chez les hommes avant 2020. Comme il n’y avait qu’un seul trophée sur place dédié à la 5e de l’épreuve, Riley Gaines s’était sentie « trahie » en voyant son adversaire repartir avec une récompense et non elle.

Une histoire qu’elle avait racontée aux élus du Congrès du Texas en 2023, tout en dénonçant son obligation de partager le vestiaire ce jour-là avec Lia Thomas, « un homme de 22 ans avec des organes génitaux masculins ». Quelques mois plus tard, la Fédération internationale World Aquatics interdisait aux femmes transgenres (avec une transition pendant ou après leur puberté) la participation aux compétitions féminines, ce que Donald Trump et Riley Gaines souhaitent donc voir être étendu à tous les sports.

« Personne dans le monde du sport n’est en sécurité avec toi »

Simone Biles a poursuivi sur X vendredi soir : « Tu devrais soutenir la communauté transgenre et peut-être trouver un moyen de rendre le sport plus inclusif OU créer une nouvelle voie où les personnes transgenres se sentent en sécurité dans le sport. Peut-être une catégorie transgenre DANS TOUS les sports ! Mais au lieu de cela tu les persécutes. Une chose est sûre : personne dans le monde du sport n’est en sécurité avec toi dans les parages ! ».

Voilà le genre de sortie médiatique qui divise les Etats-Unis, avec depuis quatre jours plus de 52 millions de vues pour ce message de Simone Biles sur X. Omniprésente dans les médias de droite et donc sur la ligne de Donald Trump pour interdire la présence d’athlètes transgenres dans le même tableau que les femmes, Riley Gaines n’en est pas à son coup d’essai, y compris avec des attaques visant des mineures comme sur cet exemple. Cela lui vaut d’être très critiquée par les défenseurs de la communauté LGBTQ+.

Notre dossier sur Simone Biles

Les tensions restent vives sur le sujet aux Etats-Unis, et la prise de position de Simone Biles, jugée « tellement décevante » par Riley Gaines, n’a pas manqué de surprendre et de faire réagir, alors que les droits des athlètes transgenres y sont de plus en plus restreints.