Tennis : Menacé de mort par un parieur en plein tournoi, un joueur français protégé par un garde du corps

«Je te jure, si tu perds, je ne te le pardonnerai pas. Je te traquerais toi ou ta famille juste pour te faire du mal, quitte à aller en prison soit dit en passant. Parce que si je perds ces 2.000 euros, je serais à la rue donc rien n’aura de sens pour moi, autant finir mes jours en prison. Je te jure sur la tête de ma mère que je ferais la peau. Actuellement, je suis sur le court à Thionville, là où tu joues. Prends garde et ce ne sont pas des menaces en l’air. »

Quelques heures avant son entrée en lice au Challenger de Thionville (Moselle) face à l’Allemand Florian Broska, le Français Arthur Bouquier a eu la très désagréable surprise de recevoir ce message sur son compte Instagram. S’il a fini par remporter son match, en deux sets gagnants, le 225e mondial à l’ATP a été traumatisé par cet épisode. Et il n’a cessé, pendant la rencontre, de regarder dans les tribunes pour voir si l’auteur de ces menaces était présent.

Un garde du corps le suit partout

« Je n’ai pas forcément eu l’impression d’être présent sur le match, a-t-il expliqué à L’Equipe. Oui, je gagne en deux sets, mais je n’étais pas concerné. Je regardais beaucoup dans les tribunes, je n’étais pas tranquille. Je n’ai pas trop kiffé ce que j’ai fait, j’étais un peu ailleurs. […] C’est la première fois que quelqu’un me dit qu’il est sur place et qu’il m’attend si jamais je paume. »

Face à ces menaces, Arthur Bouquier a prévenu les organisateurs du tournoi de Thionville, qui ont essayé, en vain, de trouver l’homme dans les tribunes. Et, par sécurité, ils ont préféré aligner un garde du corps auprès du tennisman. « On se sent plus en sécurité, mais ça fait bizarre, reconnaît le joueur. Il me suit partout. Il m’a dit : “Sache que tu vas pouvoir dormir sur tes deux oreilles.” »