Tennis : Balle de match folle et qualification pour les demi-finales, le show de Corentin Moutet face à Daniil Medvedev
Ce n’est plus une surprise pour personne mais Corentin Moutet continue de rentrer dans le cerveau de ses adversaires avec son jeu singulier. Dernière victime en date, Daniil Medvedev, défait en quart de finale de l’ATP 500 de Washington dans la nuit de vendredi à samedi. Le Français a renversé le 14e joueur mondial (1-6, 6-4, 6-4), avec notamment une balle de match folle, pour s’offrir sa toute première demi-finale en ATP 500, dans un tournoi où il a été repêché en dernière minute.
Battu en qualifications dimanche, Moutet (59e) doit sa présence dans le tableau principal au forfait du Danois Holger Rune avant son entrée en lice. Samedi pour une place en finale, le gaucher français affrontera l’Australien Alex de Minaur (13e). Son parcours jusque dans le dernier carré est la promesse, déjà, de son entrée dans le top 50 lundi, synonyme de meilleur classement de sa carrière, à 26 ans.
« Ce n’est pas une fin en soi », clame Moutet
« Ça veut dire qu’on fait les choses bien, apprécie Moutet auprès de l’AFP. Le but principal, quand j’ai commencé à travailler avec mon entraîneur [Hugo Guerriero] cette année, c’était de jouer une année pleine, sans blessures, ce qui n’a pas été mon cas depuis quelques années. C’était de construire un corps qui tient pour pouvoir utiliser mes qualités. J’étais sûr que si j’arrivais à le faire, j’arriverais à monter au classement. »
« Quand je jouais, je faisais des bons résultats, mais il n’y avait pas assez de constance pour trouver mon rythme, enchaîner les matchs et jouer à ce niveau-là, poursuit-il. Pour le moment, on y arrive. Je n’aime pas voir ça comme des exploits parce que j’ai envie de faire partie de ces joueurs-là régulièrement, souligne-t-il. C’est une bonne performance, mais pas une fin en soi. »
S’il a déjà joué (et perdu) deux finales sur le circuit principal, il s’agissait de tournois de la catégorie inférieure (ATP 250), à Majorque (Espagne) en juin et à Doha en 2020.
