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Standard ou Bruges : Ronny Deila doit poser un choix

Du côté de la direction liégeoise, on a appris, ces derniers mois, que le Club Bruges avait pris langue avec l’entourage du T1 sans, au préalable, en avertir les décideurs rouches. Au fil des semaines, les Liégeois ont navigué entre leurs ambitions de Coupe d’Europe et la question de l’avenir de leur coach. À un moment, les deux semblaient même liés. Mais les déclarations du coach ce jeudi semblaient être de nature à calmer les craintes de Pierre Locht et de Fergal Harkin qui, quelques heures plus tard, passait encore en revue des profils de joueurs avec son entraîneur et non moins ami, pour la saison prochaine. Ce jeudi en début de soirée, du côté liégeois, on estimait que Ronny Deila serait encore le T1 du Standard la saison prochaine tandis qu’à Bruges, on semblait sûr de son coup : le Norvégien sera le nouveau tacticien du Club.

Coach le mieux payé du club derrière MPH

En sachant pertinemment bien que des tractations avaient lieu entre Deila et Bruges, le T1 ayant été assez transparent sur ce fait avec ses patrons, ces derniers ont tout de même été étonnés par l’annonce d’un accord entre les deux parties, ce que le principal intéressé aurait démenti dans un premier temps. Ami de longue date de l’ancien T1 des Celtic, Fergal Harkin entretient une relation forte, et basée sur la confiance mutuelle, avec Deila et ne comprendrait pas que ce dernier ne lui dise pas ce qu’il en est réellement. Même s’il déclarait “ne pas avoir de choix à faire”, Ronny Deila va bien devoir s’y soustraire. Car l’idole de tout le peuple rouche dispose bien de deux offres en main.

MARBELLA,SPAIN - DECEMBER 4 : Deila Ronny head coach of Standard Liege and Fergal Harkin sport director pictured during friendly match Standard v Olympiacos in Marbella football center on December 4, 2022 in Marbella Spain, 04/12/2022 ( Photo by Philippe Crochet/ Photonews
Fergal Harkin ne comprendrait pas que son ami Ronny Deila trouve un accord avec le Club Bruges sans lui en avoir parlé au préalable. ©Philppe Crochet

D’un côté, il y a celle du Club Bruges qui, via Vincent Mannaert, en a fait sa priorité pour retrouver les lauriers nationaux dès la saison prochaine avec, on le sait, plus de moyens qu’en bord de Meuse. Et de l’autre côté, il y a la revalorisation salariale proposée par les dirigeants américains de 777 Partners il y a trois semaines à Deila qui était déjà le deuxième coach le mieux rémunéré de l’histoire du club derrière Michel Preud’homme (3M € brut par an). On le sait, Ronny Deila a souvent parlé de garanties sportives. “Je suis ambitieux et un peu impatient”, a-t-il déclaré à plusieurs reprises, ne trichant pas sur ses intentions. Car Deila est un homme de challenge et, jusqu’ici, de parole. “Le projet du Standard me plaît et je vois beaucoup de potentiel dans cette équipe et ce club”, avait-il aussi ajouté lui qui a une vraie âme de bâtisseur. Autrement dit, pour rester à Sclessin, Deila voulait avoir l’assurance de bénéficier d’une équipe compétitive. Selon nos informations, les décideurs principautaires lui auraient assuré que le Standard jouera les playoffs 1 et se battra pour une qualification européenne.

Sera-ce suffisant pour un coach aussi ambitieux que Deila ? Financièrement, les deux offres ne seraient pas si éloignées l’une de l’autre. Le choix que Ronny Deila va devoir poser sera davantage sportif. A-t-il envie de poursuivre le projet entamé avec les Rouches ou, désireux d’avancer plus vite, a-t-il envie de jouer le titre avec le Club Bruges, ce que le Standard ne sera, financièrement, pas en mesure de lui garantir ? Là est toute la question à laquelle l’inventeur du Ronny Roar doit répondre au plus vite. Selon nos informations, ce vendredi, Ronny Deila a assuré à la direction liégeoise n’avoir conclu aucun accord avec le Club de Bruges et ainsi ne pas avoir posé un choix définitif.