Ski alpin : « Il est souriant et regarde déjà le ski », Cyprien Sarrazin avance bien dans sa rééducation

Des mots qui font plaisir à entendre. Victime d’une très lourde chute lors d’un entraînement à la veille de la descente de Bormio, le 27 décembre dernier, Cyprien Sarrazin va de mieux en mieux. Ses coéquipiers de l’équipe de France de vitesse ont donné de bonnes nouvelles, mercredi, lors d’un point presse à Wengen, où se dérouleront un super-G vendredi, une descente samedi et un slalom dimanche.

« Cyp, c’est notre copain, ce qui s’est passé nous touche tous. On a beaucoup discuté entre nous de Bormio. Et là, on sait que Cyprien va beaucoup mieux, de jour en jour, a ainsi assuré Blaise Giezendanner. Il a retrouvé une grande partie de son intégrité physique, et c’est le plus important. Il est souriant, il communique, et il regarde déjà le ski ! »

Les progrès sont donc considérables, déjà, pour celui qui avait dû être opéré en urgence d’un hématome intracrânien. Transféré dans un premier temps au service neurologique du Médipole de Lyon, Cyprien Sarrazin a rejoint vendredi l’hôpital Henry-Gabrielle de Saint-Genis-Laval (région lyonnaise), spécialisé dans ce type de traumatismes.

Nils Allègre voulait d’ailleurs aller lui rendre visite là-bas le week-end dernier, mais ça n’était pas encore possible, a-t-il raconté. « Mais mardi en me réveillant de la sieste, j’ai eu la bonne surprise d’avoir un message de « Cyp » me demandant de l’appeler, ce que j’ai fait aussitôt. Il progresse, il fait un pas en avant chaque jour, ça nous allège le cœur. On pense tous à lui », a confié son coéquipier.

Une rééducation qui se compte « en mois »

Matthieu Bailet a lui reçu « un petit message vocal » dans lequel le skieur de Dévoluy se montrait « content des avancées » et « positif ». « Après, dire que les choses vont bien ou pas, ce n’est pas à moi de le dire, je ne suis pas médecin, mais en tant que pote et collègue de groupe, ça m’a fait plaisir d’avoir de ses nouvelles », a-t-il ajouté.

La convalescence s’annonce tout de même longue pour le numéro 2 mondial de descente la saison dernière. « On parle en mois, on n’est pas du tout sur une récupération en semaines », avait prévenu le médecin des Bleus Stéphane Bulle début janvier, confirmant que la saison du Haut-Alpin de 30 ans était terminée.

« On va commencer à lui permettre de faire des choses que tout le monde fait, à savoir s’asseoir, manger, se mettre debout », avait-il ajouté, expliquant que l’objectif était de permettre à Sarrazin de reprendre sa carrière, mais sans garantie après une telle blessure.