Skateboard : La Street League fait son retour à Paris et se déroulera à… Roland-Garros !

La Street League de retour à Paris ! Après le succès de la première édition, organisée en février 2024 à l’Adidas Arena, porte de La Chapelle, la compétition de skateboard fera étape à Roland-Garros, le 11 octobre prochain, ont annoncé ce jeudi ses organisateurs lors d’une conférence de presse.
Encore une fois, les meilleurs riders et parariders mondiaux seront de la partie. Les Français Vincent Milou, Aurélien Giraud et Clément Zanini, l’Américain Nijah Houston, le Japonais Yuto Horigome, la Brésilienne Rayssa Leal ou l’Australienne Chloé Covell, prendront d’assaut les modules construits pour l’occasion sur le court Suzanne Lenglen par l’entreprise California skatepark.
Un public parisien « complètement fou ! »
« Du skateboard à Roland-Garros, ce n’est pas commun », reconnaît Stéphane Morel, le directeur général de la FFT. « Nous voulions ouvrir les lieux à un nouveau public, en dehors des trois semaines du tournoi de tennis, en accueillant des événements différents, poursuit-il. Il y a eu de la boxe avec le combat de Tony Yoka et cela avait bien marché. Il a permis à des gens de découvrir le stade par ce biais-là. Alors quand on nous a parlé de skateboard, il y a deux ans, on s’est dit : « Pourquoi pas ? ». »
En 2024, c’est le Lyonnais Aurélien Giraud qui a remporté l’épreuve, devant 7.000 personnes, porte de la Chapelle. « C’était complètement fou ! Ça fait huit ans que je participe aux épreuves de la Street League. J’ai été sur tous les continents et, sans être chauvin, les meilleures étapes étaient celles organisées à Paris et au Brésil. On a été surpris », explique le Landais Vincent Milou, 6e l’an passé. « Tout le public criait mon nom et celui d’Aurélien, on avait l’impression d’être des joueurs de foot qui rentraient sur le terrain. Il y a plus d’ambiance à la Street League qu’à la finale de Roland Garros », sourit celui a qui a terminé 4e aux JO de Tokyo.
« Un sport qui a besoin de reconnaissance »
Los Angeles, Tokyo, Sao Paolo… Créée en 2010 par le skater américain Rob Dyrdek, la Street League est un championnat qui se déroule aux quatre coins de la planète. « On s’était demandé : « Qu’est-ce qui pourrait être fait pour le skate en France, que les skaters aimeraient voir et qui n’a jamais eu lieu ? ». Et on s’était dit que faire venir la Street League ici, à Paris, ça serait vraiment génial », raconte Cédric Fray, le créateur de l’agence de marketing sportif qui la coorganise en France.
L’évènement parisien renoue avec la tradition, un peu disparue en Europe, des grandes compétitions de skate qui ont marqué les années 1990 et 2000 : La Mystic Cup à Prague (République tchèque), le Grand Prix de Lausanne (Suisse) ou la coupe du monde à Dortmund (Allemagne), remportée à trois reprises en 2001, 2002 et 2003, par la légende française Bastien Salabanzi. Quelques étapes de la Street League ont bien eu lieu à Barcelone (Espagne), à Munich (Allemagne) et à Londres (Royaume-Uni). Mais la compétition n’avait plus plus été organisée sur le Vieux continent depuis plusieurs années déjà.
« C’est un sport qui a besoin d’éclairage, qui a besoin d’être reconnu à sa juste valeur », souligne le directeur de Fraymedia skate excellence.
9.000 fans attendus
En 2024, les places se sont écoulées en quelques jours. C’est dire si l’édition 2025 est attendue par les amateurs de la discipline. Le court Suzanne Lenglen pourra accueillir 9.000 fans de planche à roulettes, 2.000 de plus qu’à l’Adidas Arena. Les préréservations seront ouvertes sur le site de la Street League. Prix des places : entre 45 à 95 euros. Elles seront en vente « fin avril ou début mai », détaille Cédric Fray. « Cette année, on va aussi créer un village avec des animations pour proposer une expérience enrichie au public », indique-t-il.
Quant aux modules de la précédente édition, ils ont atterri dans une base de loisirs à Etampes, dans l’Essonne. Un skatepark exceptionnel qui profite désormais aux skaters locaux. Et qui sait si l’un d’eux, à force d’entraînements, ne participera pas, un jour, lui aussi à la Street League ?