”S’il y a un joueur à ne pas blâmer, c’est bien lui”, “Ces images vont le hanter” : la presse belge pas unanime après l’élimination des Diables rouges

Le réveil est compliqué pour de nombreux Belges, ce vendredi 2 décembre. Au lendemain du match nul des Diables rouges face à la Croatie, il reste comme un goût de trop peu face à cette Coupe du monde arrêtée précocement. Plus éliminée en phase de groupes depuis 1998, la Belgique voit ses joueurs rentrer au pays avec un brin d’amertume. Si la presse belge a reconnu que la déception était grande, certains médias ont tout de même tenu à rendre hommage à ces Diables rouges qui nous ont fait vibrer pendant de longues années. Revue de presse.

”Comme un symbole”

”Bye bye Belgium”, titre la DH en une de son édition de ce vendredi. Le quotidien regrette que cette génération dorée n’ait réussi qu’à marquer un seul but au cours de ce tournoi. “Comme un symbole, Romelu Lukaku, devenu meilleur buteur de l’histoire des Diables pendant cette période bénie, a gâché trois immenses possibilités en 45 minutes”, s’attristent nos confrères. “Des actions qu’il a terminées tant de fois dans sa carrière. […] Lukaku sera hanté par ces images jusqu’à la fin de sa carrière. Et même au-delà.”

L’Avenir fustige également ces occasions manquées par l’attaquant de l’Inter Milan. “Les ratés de Romelu Lukaku, symboles d’une équipe en perte de vitesse et de confiance, ont mis fin aussi à l’ère Martinez. Le coach espagnol a remis sa démission, la reconstruction se fera sans lui.”

Succession de Roberto Martinez : la presse flamande n’a qu’un nom à la bouche

Ne pas blâmer Romelu Lukaku

Du côté de Het Laatste Nieuws, le ton n’est pas le même à l’égard de Big Rom’. “S’il y a un Diable Rouge à ne pas blâmer après ce fiasco, c’est bien lui. Cette Coupe du monde, nous ne l’avons pas perdue dans les 45 dernières minutes de la phase de groupe, mais dans les 225 minutes précédentes”, peut-on lire dans les colonnes du quotidien flamand.

Une analyse que partage également Het Nieuwsblad. “Bien sûr que ce n’est pas la faute de Lukaku. Nous avons baissé les bras face au Maroc. Et nous avons également été médiocres face au Canada sans Lukaku. Ce jeudi, les Diables rouges ont joué leur meilleur match de ce tournoi, avec lui. Il n’est donc pas responsable”, acte le journal. “Pourtant… Si seulement, il avait su finaliser l’un des grosses occasions. Mais aussi, si seulement il avait été là depuis le début de la compétition…”

Romelu Lukaku a laissé éclater sa colère après la défaite des Diables rouges (Vidéo)

Belgium's assistant coach Thierry Henry and Belgium's Romelu Lukaku pictured after a draw result 0-0 meaning the elimination in the group phase at a soccer game between Belgium's national team the Red Devils and Croatia, the third and last game in Group F of the FIFA 2022 World Cup in Al Rayyan, State of Qatar on Thursday 01 December 2022. BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR
Romelu Lukaku n’a pas su retenir ses larmes à la fin de la rencontre.

Les remerciements aux Diables rouges

Pour La Capitale, l’heure n’est pas aux critiques intempestives de notre sélection nationale. “Il serait toutefois injuste et malhonnête de détruire une génération qui a tutoyé les sommets pendant une dizaine d’années et a fait rêver tout un pays”, affirment nos confrères. Préférant ne pas regarder en arrière, La Capitale prédit aux Belges un “avenir pas aussi sombre que certaines pourraient le croire”. “Demain, sans Martinez, il va falloir remobiliser et constituer un noyau capable de se qualifier et puis de briller à l’Euro 2024 en Allemagne. Un nouveau cycle va commencer en retenant les leçons de cette élimination précoce.”

”Dommage et… merci”, lance Le Soir. Si le média reconnaît que la déception est grande, il insiste sur le fait que la frustration actuelle ne doit pas prendre le dessus sur toutes les émotions que nous ont fait vivre ces Diables rouges. “Et donc, aujourd’hui, quitte à ramer à contre-courant, on a envie de dire merci à cette génération de Diables rouges. Merci ? Oui, merci, parce que ce sont ces joueurs, et quelques autres comme Vincent Kompany ou Marouane Fellaini, qui, lors des dix dernières années, ont sorti la Belgique de l’ornière footballistique, ont montré une image remarquable du vivre-ensemble et ont alimenté la passion d’un pays qui en avait bien besoin.”

Vers plusieurs retraites internationales chez les Diables rouges ?