SportTunisie

Sami Trabelsi, sélectionneur contesté : quelle est cette animosité ?

Sami Trabelsi a réussi sa mission en qualifiant l’équipe de Tunisie au Mondial, marquant ainsi sa septième participation, dont la troisième consécutive. La qualification n’est pas considérée comme un exploit en soi, car la Tunisie a collecté deux places dans le classement et est « naturellement » présente en Coupe du monde.


Sami Trabelsi : ça passe

On estime qu’il est attaqué à tort. Il a atteint son premier objectif : se qualifier pour la Coupe du monde.

La Presse — Ce qui se passe sur les réseaux sociaux est réellement inquiétant, avec une volonté manifeste de critiquer tout ce que fait l’équipe de football de Tunisie. Pour certains, le sélectionneur national n’a pas joué de rôle dans cette qualification. Ils semblent avoir oublié que Deschamps ou Ancelotti n’ont pas marqué de buts eux-mêmes pour remporter un titre mondial ou européen.

L’équipe de Tunisie, après la déception et la mise sous tutelle de la FTF par la FIFA, a retrouvé son niveau. Le meilleur signe de cette renaissance est le message personnel de félicitations du président de la FIFA pour cette septième qualification. Notre football a repris sa place. C’est ce qui compte.

Soyons clairs : cette qualification n’est pas un exploit en soi. La Tunisie, par sa nature et son statut footballistique (elle a récemment gagné deux places au classement), est « naturellement » présente en Coupe du monde. Ce sera la septième fois qu’elle y participera, dont trois fois consécutives. Cependant, ces chiffres, finalement, n’ont pas grande signification.

Le véritable défi sera de montrer un niveau honorable et d’aller le plus loin possible dans le tournoi final. Ce sera l’occasion de juger le sélectionneur national. Pour l’instant, il a rempli sa mission. En 1978, l’équipe disposait de véritables stars d’une même génération, ce qui lui a permis de réussir brillamment en remportant une victoire lors d’un Mondial. Cela a constitué le premier exploit d’une équipe arabe et africaine, entraînant la FIFA à augmenter le quota d’équipes africaines au Mondial.

Actuellement, un embryon d’équipe est en formation. Ces jeunes pourront-ils surprendre et aller plus loin ?

Ces jeunes, qui ont déjà montré leur attachement au pays, semblent déterminés, mais la situation est devenue si complexe que l’on s’inquiète pour eux. Le retour des joueurs « blessés » pourrait également poser problème. Certains sont tentés par une amélioration de leur CV, quelques revenus supplémentaires et une réputation à récupérer. En tout cas, Sami Trabelsi a bien commencé. À lui de confirmer et de maintenir des critères de sélection équitables.