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Roland-Garros 2025 : Les chiffres fous de cette finale Alcaraz-Sinner qui entre dans l’histoire du tennis

De notre envoyé spécial à Roland-Garros,

Un morceau d’histoire s’est écrit ce dimanche sur le Central de Roland-Garros. La finale entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner a atteint un niveau de dramaturgie rarissime à ce stade de la compétition, où bien souvent la tension et les émotions raccourcissent les débats. C’était sans compter les deux nouveaux caïds du circuit, qui pour leur premier affrontement direct pour un titre du Grand Chelem ont livré un match épique.

Mené deux sets à zéro, Alcaraz a trouvé les ressources pour faire dérayer la machine italienne et l’emporter au bout du bout du suspense (4-6, 6-7, 6-4, 7-6, 7-6). Ce deuxième sacre d’affilée Porte d’Auteuil de l’Espagnol restera dans les mémoires de tous ceux qui y ont assisté. Et dans les livres d’histoire, la preuve en quelques chiffres.

5h29

Jamais une finale n’avait duré aussi longtemps sur la terre battue parisienne. La bataille remportée par le numéro 2 mondial en 5h29 a effacé des tablettes un record vieux de plus de 40 ans : en 1982, Mats Wilander était venu à bout de Guillermo Vilas en 4h42. Une sacrée perf quand même, puisqu’il n’y avait même pas eu de cinquième set (1-6, 7-6, 6-0, 6-4).

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On peut dire que Carlos Alcaraz a le sens du timing. Jamais, dans sa carrière, il n’avait réussi à remonter un retard de deux sets. Ça lui était arrivé à huit reprises, et il était toujours sorti du court en perdant. Pas cette fois. Le Murcien, armé de son mental en titane, a réalisé l’impossible dans le match qui comptait le plus.

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L’Espagnol est devenu par la même occasion le premier joueur de l’histoire à remporter un titre majeur après avoir sauvé trois balles de match (et d’affilée, s’il vous plaît). Avant lui, Gaudio en avait sauvé deux contre Coria avant de soulever le trophée à Roland en 2004 et Djokovic deux contre Federer lors de sa victoire à Wimbledon en 2019.

Au bout du bout de l'effort.
Au bout du bout de l’effort.  - Aurelien Morissard/AP/SIPA

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Depuis le début de l’ère open, c’est la sixième fois que le vainqueur de Roland renverse une situation aussi compromise. En 57 ans, c’est peu. Avant Alcaraz, les précédents auteurs d’un tel miracle se nommaient Bjorn Borg (en 1974 contre Orantes), Ivan Lendl (en 1984 contre McEnroe), Andre Agassi (en 1999 contre Medvedev), Gaston Gaudio (en 2004 contre Coria) et Novak Djokovic (en 2021 contre Tsitsipas).

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La stat est affolante : Carlos Alcaraz n’a toujours pas perdu la moindre finale de Grand Chelem dans sa carrière ! L’Espagnol, à seulement 22 ans, disputait déjà sa cinquième finale ce dimanche et il est toujours à 100 % de réussite (deux Roland, deux Wimbledon, un US Open).

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Pour la première fois depuis son introduction à l’Open d’Australie en 2019 et en 2022 dans les trois autres tournois du Grand Chelem, en 2022, un titre majeur s’est joué au super tie-break (en 10 points gagnants). Dominic Thiem avait battu Sasha Zverev 7-6 au cinquième set en finale de l’US Open 2020, dans au bout d’un tie-break classique en sept points.

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Jannik Sinner est maudit dans les marathons. L’Italien n’a jamais gagné une rencontre qui a dépassé les 3h50 de jeu, ce qui lui est désormais arrivé huit fois dans sa carrière. Il ne sera vraiment pas passé loin cette fois, en revenant dans le cinquième set alors que tout le monde le voyait se noyer sous les coups d’Alcaraz, mais il a fini par plier.

31

Pour vous dire l’exploit réalisé par Carlos Alcaraz, Jannik Sinner a passé la barre des 30 sets d’affilée remportés en tournoi du Grand Chelem pendant cette finale. Le deuxième était en effet son 31e, puisqu’il n’avait plus lâché la moindre manche depuis son 8e de finale à l’Open d’Australie contre Holger Rune. Malheureusement pour lui, il a concédé les trois suivants.