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Rennes : Gabriel Anger, le premier à dépasser le métro en course

Gabriel Anger, un coureur amateur de 21 ans originaire de Nouvoitou (Ille-et-Vilaine), a réussi le défi de courir plus vite que la ligne B du métro rennais en 3’22 dimanche matin. Samedi, il participera à la Saintexpress, un trail nocturne de 45 kilomètres dans le cadre de la SaintéLyon.

Nombreux sont ceux qui ont déjà couru quelques pas pour monter dans un métro juste avant la fermeture des portes. Cela procure une petite sensation agréable lorsque, une fois à l’intérieur, on retrouve son calme en observant les personnes qui nous entourent, avec un brin de fierté. Imaginez maintenant qu’il vous faille courir comme un fou pendant un kilomètre dans les rues mouillées de Rennes pour attraper ce fameux métro. C’est ce qui est arrivé dimanche matin à Gabriel Anger.

Ce coureur amateur, originaire de Nouvoitou (Ille-et-Vilaine), a réussi l’incroyable défi de courir plus vite que la ligne B du métro rennais. « C’était assez fou, vraiment. Parce que quand je suis arrivé en bas, je ne voyais personne. J’avais peur qu’il y ait eu un bug. Et puis, j’ai vu la rame, les gens sortir. C’était un vrai soulagement », raconte Gabriel après cet effort extrêmement intense de 3’22.

À seulement 21 ans, le jeune athlète devient le premier à courir plus vite que le métro de Rennes. D’autres avaient déjà tenté leur chance sur la ligne A, sans succès. Il faut dire que les rames automatiques rennaises fonctionnent à une moyenne de 36 km/h, arrêts compris, avec une vitesse de pointe de 70 km/h. Lui-même avait échoué en février, n’étant qu’à quatre secondes de la ligne B.

Il se blesse sans s’en rendre compte

Avec six mois supplémentaires d’entraînement, Gabriel a finalement réussi son défi, arrivant même avec quelques secondes d’avance dimanche. « Je sentais que je courais bien. Mais je n’ai quasiment plus de souvenirs de la tentative tellement ça allait vite. Dans les escaliers, je faisais n’importe quoi. J’aurais pu me faire une cheville dix fois. Mais ça s’est bien passé ! » En dévalant les marches, il s’est même ouvert le doigt, sans vraiment comprendre comment. « J’ai vu du sang quand j’étais dans la rame. Alors que je n’ai rien senti ! Avec l’adrénaline, je n’ai rien remarqué. Les émotions étaient folles. »

Après cet exploit, Gabriel est rentré à Paris tard dans la soirée de dimanche, avant de reprendre les cours ce lundi matin. « Le retour à la routine, c’est un peu étrange, j’avoue. Mais je suis tellement content de l’avoir fait. » Et un peu fier aussi ? « Oui, sans doute. Je savais qu’il y avait des coureurs pros qui voulaient le faire. Et ils auraient sûrement réussi. Donc savoir que je suis le premier, oui ça me fait plaisir. Peut-être que ça donnera envie à d’autres d’essayer. »

Samedi, le coureur breton se présentera à la ligne de départ de la Saintexpress, un trail nocturne de 45 kilomètres organisé dans le cadre de la SaintéLyon. Un autre défi qui s’annonce bien plus long.