Sport

Réélu à la FIFA, Infantino prononce un discours déroutant sur le génocide de 1994 : “Le Rwanda m’a inspiré”

”Je vous aime tous”, a été la première réaction du patron du football mondial, devant une foule debout au sein de laquelle aucune voix dissidente ne s’est fait entendre. Il faut dire qu’Infantino avait réussi à mettre toutes les chances de son côté, entre un bilan financier solide (hausse de 18 % des revenus), une gouvernance saluée (réforme des transferts, instauration du congé maternité pour les joueuses professionnelles etc.) et un changement de format de la Coupe du monde (de 32 à 48 équipes lors de l’édition 2026) qui lui a permis d’empiler les votes. Un nouveau format qui permettra à la FIFA de faire, une nouvelle fois, exploser les recettes de billetteries et de droits médias.

Son prochain combat ? Parvenir à faire aboutir son projet de Mondial des clubs en changeant le format actuel (sept équipes venues de toutes les confédérations) à 32 équipes à partir de l’été 2025. Un projet qui a pour but principal de concurrence la Ligue des champions de l’UEFA mais qui semble compliqué à ajouter à un calendrier déjà chargé.

Une comparaison douteuse avec le Rwanda

Pour y parvenir, Infantino devra travailler la teneur de ses discours. Personne n’a oublié son speech introductif du Mondial 2022, lors duquel il disait “se sentir aujourd’hui qatari, arabe, africain, homosexuel, handicapé, travailleur migrant”. Il a une nouvelle fois fait fort, ce mercredi, en comparant sa première élection en 2016 à la manière dont… le Rwanda s’est reconstruit après le génocide de 1994.

Proche de renoncer à l’époque car il n’était pas le favori, le Suisse dit s’être “alors souvenu de sa visite au mémorial du génocide de Kigali. “Je me suis posé la question de pourquoi je devrais me décourager. La manière dont ce pays s’est relevé de cette tragédie devrait nous inspirer tous. J’ai donc poursuivi la campagne.” Une analogie plus que douteuse qui ne l’a pas empêché d’être applaudi tant et plus. Mais venant de la FIFA, ce n’était pas une surprise non plus.