PSG – Strasbourg : Panichelli, « L’une des meilleures de L1 » et le Racing équipe frisson du championnat
Lors du match au Parc des Princes, Strasbourg a obtenu un résultat nul de 3-3 contre le PSG, menant 1-3 juste avant l’heure de jeu. L’équipe alsacienne a actuellement 16 points après 8 journées en championnat.

Au Parc des Princes,
Et si le PSG avait trouvé un nouvel adversaire ? Oubliez Marseille, le Barça, le Real Madrid ou le Bayern Munich. Le nouvel acteur de cette rivalité est la galaxie BlueCo. Quelques mois après avoir été battu par Chelsea (3-0) en finale de la Coupe du monde des clubs, Paris a été accroché par Strasbourg (3-3) vendredi soir au Parc des Princes. Un match nul qui a des allures de défaite pour le Racing, qui était en tête 1-3 juste avant l’heure de jeu.
Cependant, ce point pris à Paris permet aux Alsaciens d’être ce matin en position de dauphins des champions d’Europe et de poursuivre leur bon début de saison, dans la continuité d’une précédente saison déjà convaincante. Certes, on soulignera les absences au PSG, affecté par de nombreuses blessures et le turnover mis en place par Luis Enrique… Mais, sous des conditions similaires, combien d’équipes ont réussi à défier Paris les yeux dans les yeux cette saison ?
Strasbourg n’a pas eu peur
Il fallait voir les joueurs de Strasbourg, vendredi soir, presser avec ardeur, déborder avec enthousiasme et se battre avec détermination… Pendant soixante-quinze minutes, Paris a fait face à un adversaire coriace, que même l’ouverture du score par Bradley Barcola (6e) n’a pas perturbé. Le Racing a su rester fidèle à ses principes de jeu durant une grande partie du match avant de connaître une baisse de régime en fin de rencontre.
« Nous avons montré énormément de discipline, une bonne compréhension tactique, nous avons su nous adapter et intensifier notre pressing », s’est réjoui Liam Rosenior, l’entraîneur de Strasbourg, lors d’une conférence de presse où le traducteur a fait preuve d’une grande aisance. « Nous avons affronté la meilleure équipe, avec les meilleurs joueurs et le meilleur entraîneur au monde. Quand on mène 3-1, on peut être un peu déçus, mais le résultat reste positif et mérite d’être souligné. Je suis très fier de mes joueurs. »
Et en particulier de Joaquin Panichelli. Arrivé sur les bords du Rhin en parfait inconnu, après une seule saison complète en deuxième division espagnole, l’Argentin a mis à mal la défense parisienne, en particulier Lucas Beraldo, qui a dû faire des cauchemars à cause de l’attaquant alsacien. Une talonnade réflexe sauvée miraculeusement par Lucas Chevalier (10e) a servi d’avertissement avant la sanction.
Panichelli et Barco, c’est un régal
Un superbe coup de tête, grâce à une belle détente, sur un centre parfait de Guéla Doué pour égaliser (26e), que son entraîneur a qualifié d’« une des plus belles têtes » qu’il ait vues dans un stade, suivi d’un enchaînement MMA-Danse classique juste après le repos pour donner à son équipe deux buts d’avance.
L’Argentin a d’abord percuté Lucas Beraldo, devenu un véritable paillasson, puis s’est engouffré dans la surface de réparation pour reprendre, du plat du pied, un centre de Diego Moreira. « Je ne suis pas surpris, c’est quelqu’un qui se donne à fond à l’entraînement. Il cherche toujours à donner le maximum pour maximiser son potentiel. Il a une mentalité incroyable. Je suis très fier de la manière dont il a mené la ligne d’attaque. »
Panichelli, qui avait réalisé la performance incroyable de ne marque aucun but lors de sa saison à Alavès en 2023-2024 pour son arrivée en Europe, a été bien soutenu par son compatriote Valentin Barco, excellent au milieu de terrain, loin de l’homme désemparé qu’on avait pu croiser lors d’un voyage à Séville face à Valladolid. « El Colo » (le roux) a, en plus d’être le maître du milieu, délivré une sublime passe décisive pour le deuxième but du Racing grâce à une très belle louche, au-dessus de Lucas Hernandez, pour Moreira.
Une équipe de jeunes
Barco (21 ans), Ouattara (19), Høgsberg (19), El Mourabet (20), Penders (20), Moreira (21 ans)… Strasbourg avance avec assurance malgré un effectif très jeune, promis, à l’avenir, à rejoindre Chelsea ou à équilibrer les comptes de la maison mère. Mais, pour l’heure, avec « le deuxième onze le plus jeune de l’histoire du championnat », selon Rosenior, les Bleu et Blanc jouent avec la maturité de grands.
Ils parviennent à rectifier les petites erreurs qui leur ont coûté des points depuis le début de la saison, comme contre Monaco et Marseille où ils se sont inclinés dans les derniers instants. On a un peu craint qu’un scénario similaire se reproduise dans les dix dernières minutes, quand Paris mettait vraiment la pression. « Ils ont appris rapidement », assure Rosenior, qui n’était pas inquiet dans la dernière ligne droite du match.
« Aujourd’hui, nous avons 16 points après 8 journées en championnat, nous avons une équipe qui est compétitive à chaque rencontre. Pour moi, la force de l’équipe, c’est cette jeunesse, cette énergie et le fait de ne pas avoir peur sur le terrain. Je suis fan et j’adore travailler avec mes joueurs, avec ce groupe. »
Viser la Ligue des champions ?
En voyant cette équipe bousculer le PSG de cette façon, avec un effectif large qui lui permet d’ignorer l’absence de son capitaine et buteur Emanuel Emegha ainsi que celle de son défenseur Mamadou Sarr, on pourrait imaginer le Racing en mesure de rivaliser avec les grandes équipes comme Marseille, Lille, Lyon ou Monaco pour une place en Ligue des champions… Un verre d’eau glacée en pleine face et une climatisation sympathique de la part de Liam Rosenior : « L’objectif officiel de l’équipe, c’est le prochain match. »
Cependant, l’Anglais sait que son club peut viser haut : « Nous sommes dans une excellente position au championnat, je sais que nous pouvons y arriver, nous sommes compétitifs à chaque match, c’est le plus important. » Et Luis Enrique ne dira pas le contraire. À voir son visage après le match en conférence de presse, on percevait l’admiration de l’Espagnol pour cette jeunesse triomphante.
« Félicitations à Strasbourg, ils sont jeunes et forment une très belle équipe, c’est sans aucun doute l’une des meilleures équipes de la Ligue 1 », a déclaré l’ancien entraîneur du Barça, avant d’ajouter avec un sourire : « J’aimerais jouer un jour contre Strasbourg avec toute mon équipe, ce serait magnifique de voir deux grandes équipes jouer un football de la meilleure manière. » Le match retour est prévu début février 2026. Amenons la DeLorean, nous voulons voir du beau football rapidement.

