PSG – Monaco : Ousmane Dembélé « est en pleine forme »… C’est bon, Dembouz est devenu le meilleur attaquant au monde
Au Parc des Princes,
Teddy Riner a beau avoir toutes les médailles du monde, il n’aura jamais une ovation comme celle reçue par Ousmane Dembélé. Pourtant, le multiple champion olympique, qui a présenté à la mi-temps la Ligue des champions remportée par le PSG judo, a donné de sa personne pour mettre un peu l’ambiance, mais hormis un clapping réalisé sous perfusion, le Parc n’a pas vraiment bronché et n’avait d’yeux, ou presque, que pour Ousmane Dembélé.
Pourtant, après quarante-cinq minutes de jeu face à Monaco, l’ancien poulet sans tête du FC Barcelone avait réalisé une prestation loin de ses dernières sorties contre Stuttgart et Brest, où il avait inscrit deux triplés d’affilée. Tout le monde s’attendait à voir le n°10 encore affoler les compteurs face à une défense très perméable et un gardien plus prompt à faire des cadeaux qu’à sauver les siens. Mais hormis un enroulé du gauche non cadré et un contrôle raté dans la surface avant les citrons, on était plutôt sur l’ancienne version de Dembélé vendredi soir.
Et puis, la transformation après la pause, racontée par le capitaine monégasque Denis Zakaria, qui avait ramené les deux équipes à égalité après l’ouverture du score de Vitinha, sur coup franc : « Je pense qu’ils ont fait un changement tactique qui nous a posé beaucoup de problèmes en mettant Ousmane Dembélé sur un côté. Nous n’avons pas su réagir correctement et on le paie avec une défaite et quatre buts concédés. » Quatre buts dont deux du joueur formé au Stade Rennais.
Dembélé sur un nuage
Un doublé après deux triplés, 16 buts toutes compétitions confondues cette saison, sa 13e réalisation en 7 matchs avec le PSG en 2025, soit autant que sur l’ensemble de l’année 2024, en 42 rencontres, rapporte Opta. Des chiffres incroyables pour Dembélé, qui était plus habitué à la rubrique des faits divers pour avoir tué tous les pigeons de la porte d’Auteuil en début de saison. Des chiffres qui peuvent surtout rendre jaloux ce qui se fait de mieux en Europe, comme Erling Haaland (6 buts en 2025), Kylian Mbappé (6) ou Robert Lewandowski (4). Mais pas encore Harry Kane (8), même si tout le monde sait que le killer de Vernon finira par aussi avoir sa peau.
« Il est en pleine forme, se réjouissait à la fin du match Nuno Mendes, superbe passeur décisif sur le quatrième but, où Dembouz n’a eu qu’à pousser le ballon au fond des filets. On essaie de lui donner les ballons pour marquer des buts. On sait qu’il est bien. »
Un euphémisme pour celui qui a été repositionné faux n°9 par Luis Enrique depuis plusieurs semaines, même s’il a été un peu plus que d’habitude sur son côté droit face à l’ASM, comme sur son premier but, où après un échange avec Désiré Doué, qui l’a servi dans la surface, il a décroché la lune avec un missile du droit imparable. En confiance, le bougre est inarrêtable. Il s’est même permis un petit pont face à un pauvre Monégasque en souffrance ou un échange de haute volée avec Joao Neves en fin de match.
« C’est un super joueur »
« Ousmane a toujours été un joueur différent, commentait Luis Enrique à la veille du 8e de finale de Coupe de France face au Mans. Quel que soit le poste où il joue. Il est capable de dribbler deux ou trois joueurs, de faire des passes décisives, de marquer des buts. » Le joueur ultime en quelque sorte, comme l’a souligné le Danois Mika Biereth, la recrue monégasque de l’hiver qui marchait sur l’eau jusqu’au moment où il a fallu croiser le fer avec Dembélé et consorts : « C’est un super joueur, très rapide, très technique et qui marque des buts à des moments cruciaux. »
Alors, Dembouz pourra-t-il continuer sur ce rythme effrené jusqu’à la fin de la saison, pour se transformer en Super Sayan des attaquants ? Avec la confiance qui l’accompagne ces dernières semaines, on ne voit pas ce qui pourrait l’arrêter. Il pourrait même devenir, grâce à Luis Enrique, la nouvelle référence des faux n°9 et renvoyer Pep Guardiola à ses études. De quoi, pourquoi pas, donner quelques idées à Didier Deschamps pour le Final Four de Ligue des nations en mars.
Notre dossier sur le PSG
Sauf que le sélectionneur des Bleus va devoir faire un choix entre les deux meilleurs attaquants au monde du moment. Pas Kylian Mbappé, non, mais Randal Kolo Muani. Encore auteur d’un doublé vendredi soir face à Côme, l’attaquant prêté par le PSG réalise des débuts tonitruants avec la Juventus en ce début d’année.
Avec cinq buts en trois matchs, RKM est devenu le premier joueur de la Juventus à marquer lors de ses trois premières apparitions en Serie A depuis la saison 1994-1995. Trezeguet, Henry, Ibrahimovic, Dybala, Inzaghi et même Cristiano Ronaldo n’ont pas réussi pareil exploit. Elle est là la concurrence pour Ousmane Dembélé, qui doit lui aller chercher le record de buts de Mbappé au PSG (256). Une simple affaire de semaines pour le n°10, qui n’a que 220 buts à rattraper. On est le meilleur attaquant du monde ou on ne l’est pas.