PSG – Manchester City : Bon courage à Paris pour recréer cette ambiance de dingo loin du Parc des Princes
«Le PSG, c’est au Parc. » La banderole recouvrait la bâche du Collectif Ultras Paris, dans le Virage Auteuil et, mercredi soir, durant le match entre le PSG et Manchester City, alors que les Parisiens enivraient la capitale grâce à une folle remontada, on s’est imaginé les hommes de Luis Enrique loin de leur arène, à Gonesse, Aulnay-sous-Bois, l’hippodrome de Saint-Cloud, voire Montigny-le-Bretonneux. Et on s’est persuadé que du 0-2, on ne serait jamais arrivé à 4-2.
Cette victoire face aux Skyblues a montré que cette équipe pouvait afficher un énorme caractère en Europe, que Bradley Barcola pouvait être décisif en C1 ou que João Neves pouvait devenir l’un des tauliers de cette équipe. Elle a surtout prouvé une bonne fois pour toutes que le Parc des Princes, dans le moment où son équipe en a le plus besoin, sait mettre ses habits de lumière.
« C’est la folie, ici »
Un peu comme en 2008, quand le PSG avait réussi à renverser Twente pour se qualifier pour les 16es de finale de la Coupe de l’UEFA au bout du temps additionnel avec un but de Peguy Luyindula, le Parc des Princes n’a cessé d’y croire, même quand Jack Grealish et Erling Haaland ont mis City en bonne position. Et a bien sûr atteint des sommets de décibels après les buts d’Ousmane Dembélé et Bradley Barcola, avant de risquer l’ablation des cordes vocales quand Paris a pris l’avantage par João Neves.
« Je remercie les supporters pour l’ambiance », a souligné Nasser Al-Khelaïfi à la fin de la rencontre. Le président du PSG n’était pas le seul à avoir été soufflé par l’atmosphère incroyable qui régnait au Parc. Même Rio Ferdinand, l’ancien défenseur de Manchester United habitué aux ambiances gentillettes de la Premier League, présent à Paris en tant que consultant pour la télévision anglaise, était sous le charme : « Woow, c’est la folie ici. »
« Ils nous ont donné de la force »
Pour ce match décisif pour l’avenir européen du PSG, le club de la capitale avait mis les petits plats dans les grands, en demandant aux ultras de venir à l’arrivée du bus des joueurs et en autorisant un contingent du CUP de s’installer dans le virage Boulogne, pour que tout le stade prenne feu au plus tôt. « Je ne veux pas oublier de dire que nous avons les meilleurs supporters du monde, a témoigné Luis Enrique. Ils n’arrêtent jamais de soutenir l’équipe quel que soit le résultat. On leur dédie le résultat, cette remontada de la seconde période. On n’arrête jamais d’y croire. »
Achraf Akimi a lui aussi été soufflé :
« Ce soir, ce n’était pas seulement sur le terrain, mais aussi en dehors. Dès notre arrivée en car au stade, on a senti le soutien de tous les supporteurs. Même à 2-0, on sentait qu’ils étaient derrière nous, ils ont continué à nous donner de la force. La mentalité que les supporteurs ont montrée dans la tribune, on l’a montrée sur le terrain. » »
Alors, après une telle soirée, comment imaginer le PSG dans un autre stade que le Parc, comme le souhaite ardemment sa direction, désireuse d’être propriétaire de ses murs mais qui se heurte au refus de la Mairie de Paris de vendre l’enceinte ? « Aujourd’hui, on continue à travailler, à prospecter, pour voir toutes les options possibles pour avoir le stade du futur pour le Paris Saint-Germain », expliquait Victoriano Melero, le directeur général du club, il y a quelques semaines.
NOTRE DOSSIER SUR LE PARC DES PRINCES
Parler de « stade du futur », c’est donc imaginer un nouveau Parc comme toutes les autres arènes récemment construites un peu partout en Europe : sans âme, sans charme, pensée pour le consommateur plutôt que le supporteur. Où il sera difficile de créer une ambiance hostile et furieuse, comme celle qui a chatouillé les oreilles des Skyblues, rompues aux seuls « C’mon City ». Est-ce vraiment ça que tu veux, Nasser ?