Point de vue : Les incorrigibles ne font jamais face à la réalité
Karim Khmiri, ancien arbitre international, a défendu la Direction de l’arbitrage en affirmant qu’il n’y a pas de problèmes d’arbitrage et que les erreurs sont exagérées. De nombreux arbitres ont faussé des matches et des titres depuis plus de 60 ans, et la majorité des responsables actuels proviennent des périodes sombres de l’arbitrage tunisien.
La Presse — Cette fois-ci, Karim Khmiri, ancien arbitre international au passé marqué par d’importantes erreurs et des décisions en faveur d’un club qu’il soutient, est intervenu pour défendre la Direction de l’arbitrage. Responsable de la VAR, il a tenu des propos déconnectés de la réalité, cherchant à « noyer le poisson ».
Son discours manquait de consistance et était hypocrite. Selon lui, il n’existe pas de problème d’arbitrage et toutes les erreurs sur le terrain, en partie dues à la manipulation de la VAR et aux images fournies par un réalisateur impliqué, sont exagérées.
Pour Karim Khmiri, tout va bien, tout comme pour ses collègues qui parlent sans rien dire, méprisant l’intelligence des Tunisiens. Comment un ancien arbitre dont le parcours est entaché de décisions contestables peut-il prétendre à un tel poste ? Le problème est sérieux. La mémoire collective se souvient des quelques arbitres honnêtes qui, même s’ils font des erreurs, le font de bonne foi, mais aussi de ceux qui ont occupé le terrain pendant des années en échange de faveurs.
Depuis l’instauration du championnat, un grand nombre d’arbitres ont faussé des matches et des titres, certains ayant construit leur carrière internationale en tirant profit d’un système en faveur de personnes influentes dans le sport depuis plus de 60 ans.
Comment l’arbitrage peut-il se redresser et regagner la confiance de tous, alors que les responsables de ce secteur sont largement considérés comme suspects et ont un passé douteux ? C’est une question que peu veulent aborder. La majorité des désignateurs, formateurs et consultants viennent pour la plupart des époques sombres de l’arbitrage tunisien.
Ces individus, acteurs et complices des coulisses passées, ne peuvent pas faire espérer une réforme de l’arbitrage. Un ancien arbitre respecté et intègre, même s’ils ne sont pas nombreux, est le profil idéal pour redresser ce secteur en déclin.
Malheureusement, les ex-arbitres sans succès ou aux intentions douteuses continuent de dominer la scène depuis des années. Rien ne changera. Les injustices et affaires louches persistent. Espérer un avenir meilleur semble vain, car ceux qui placent ces personnes le font délibérément pour maintenir un système frauduleux qui favorise les « véreux ».

