Philippe Diallo souhaite une « Premier League à la Française » à la place de la LFP.
La réforme de la gouvernance du football français prévoit la transformation de la LFP en une Société des clubs, et la FFF conservera le droit de veto sur les décisions importantes. Le président de la FFF, Philippe Diallo, a déclaré que la mise en place de cette nouvelle structure est espérée pour juillet 2026.
La réforme de la gouvernance du football français est plus que jamais d’actualité. Les turbulences à la LFP persistent et les clubs se retrouvent dans une situation financière précaire. Dans ce contexte, le projet de « Premier League à la française » est présenté comme une rupture et vise à insuffler une nouvelle dynamique.
Après avoir proposé une première version en mai dernier, le président de la FFF, Philippe Diallo, a présenté mardi une version révisée, tenant compte de certaines remarques formulées par la Ligue de football professionnel cet été. Ce document devra désormais être partagé avec tous les acteurs du football professionnel (LFP, clubs, syndicats, etc.) afin d’envisager une position commune avant un passage de la loi à l’Assemblée nationale.
Cette réforme prévoit la transformation de la LFP en une Société des clubs, avec un lien plus étroit avec la Fédération. La principale nouveauté est que cette future Société des clubs sera responsable de la commercialisation des droits audiovisuels et marketing ainsi que de l’organisation des compétitions. En résumé, elle regrouperait l’ensemble des compétences actuelles de la LFP et de sa filiale commerciale, LFP Media.
« De trois entités (FFF, LFP, la société commerciale LFP Media), nous passons à deux (FFF et Société des clubs) avec des prérogatives claires pour les deux entités », a souligné Philippe Diallo lors du Comité exécutif de la FFF. La représentation des clubs professionnels à l’Assemblée générale de la FFF ne sera pas limitée, contrairement à ce que proposait le texte du Sénat, et la rémunération de leurs futurs dirigeants ne sera pas plafonnée.
La Fédération conservera cependant un droit de veto sur les décisions importantes. Malgré l’opposition marquée du secteur professionnel, elle a choisi de ne pas céder sur la prise de contrôle de la DNCG, l’organe de régulation financière du football français, qui jusqu’à présent était sous l’autorité de la Ligue.
La FFF siégera également au conseil de surveillance de la Société des clubs et à son Assemblée générale, aux côtés des clubs, du fonds d’investissement CVC (qui détient 13 % de LFP Media) ainsi que des différentes parties prenantes (joueurs, entraîneurs, arbitres).
Parmi les évolutions majeures, on note la suppression du poste de président et des élections, remplacé par un « directoire de trois ou quatre manageurs indépendants, sans lien avec les clubs pour éviter les conflits d’intérêts, recrutés pour leurs compétences et révocables par les clubs », selon Philippe Diallo.
Le président de la FFF souhaite que cette nouvelle structure soit « mise en place en juillet 2026, pour la saison suivante ». La proposition de loi qui encadre cette réforme, adoptée par le Sénat en juin, doit encore être validée par les députés pour pouvoir entrer en vigueur. Initialement prévu en novembre, le vote pourrait être repoussé en raison de la chute du gouvernement Bayrou, survenue le 8 septembre.

