Paphos – Monaco : tensions à l’ASM après le nul 0-0
Le défenseur Mohammed Salisu a indiqué qu’il manquait à ses coéquipiers « une bonne mentalité » pour ne jamais renoncer jusqu’à la 90e minute. Son entraîneur Sébastien Pocognoli a déclaré que le bilan comptable de l’équipe, avec trois victoires, trois nuls et trois défaites depuis sa nomination le 11 octobre, n’était pas bon.
On appelle cela un coup de gueule. Auteur d’un malheureux but contre son camp qui a coûté la victoire à Monaco sur le terrain de Paphos en fin de match (2-2), mercredi lors de la 5e journée de Ligue des champions, le défenseur Mohammed Salisu a exprimé son mécontentement après la rencontre en évoquant « le manque de mentalité » de ses coéquipiers.
« Nous avons juste besoin de joueurs avec une bonne mentalité, ce n’est pas que nous défendons mal, mais nous avons juste besoin de joueurs qui ne renoncent jamais jusqu’à la 90e minute, c’est ce qui nous manque », a déclaré le Ghanéen en zone mixte. En s’exprimant ainsi, il cible particulièrement ses milieux de terrain et attaquants. Il ajoute :
« Quand vous voyez derrière tout est bon, nous courons, nous nous couvrons les uns les autres, mais devant ce n’est pas le cas, c’est un peu difficile. Donc je pense que nous avons besoin d’une bonne mentalité devant, pour concrétiser les occasions, et pour défendre notre surface. »
D’autre part, élu homme du match, Salisu était visiblement très remonté, alors que l’ASM n’a gagné qu’un seul de ses cinq derniers matchs, sur le terrain de Bodo/Glimt au début de novembre. En Ligue 1, l’équipe reste sur deux lourdes défaites, contre Lens et à Rennes (deux fois 4-1). Cette victoire qui semblait à la portée des Monégasques aurait été bénéfique pour le moral, surtout avec la réception du PSG prévue samedi.
« Nous devons apprendre, c’est un match important pour apprendre, car lorsque vous menez 2-1, ce n’est pas suffisant, vous devez marquer, a insisté le défenseur. Si vous créez des occasions, vous devez marquer. Sinon, vous reculez et à la fin ça donne un match décevant comme ça. Ce n’est pas une question de confiance, ce n’est pas une question de qualité, nous avons cela. C’est une question de mentalité : toujours se dépasser, se battre jusqu’à la 90e minute. C’est ce qui nous manque. »
Son entraîneur Sébastien Pocognoli, dont les débuts à la tête de l’équipe sont délicats (trois victoires, trois nuls et trois défaites depuis sa nomination le 11 octobre), partageait le même ressenti en conférence de presse : « On a bien commencé, on a pris le match à notre compte, on a marqué sur ce qu’on voulait créer entre les lignes, avec les joueurs créatifs. Je ne sais pas si marquer un but nous fait reculer, ou si encaisser un but nous paralyse, mais il va falloir être plus fort mentalement dans certains aspects du jeu. »
En quête de « sérénité », le coach belge est conscient qu’il y a encore beaucoup à faire pour apporter « de l’optimisme » à une équipe qui a perdu ses repères. Ses dirigeants lui laisseront du temps, mais le crédit reste limité. « J’essaie de cerner l’équipe, de la pousser, la stimuler. Mais cela prend du temps, a poursuivi Pocognoli. Le bilan comptable n’est pas bon, c’est une certitude. Et je n’ai pas peur non plus. Je n’ai pas de crainte ou de résignation par rapport à ce que j’essaie de mettre en place. »

