Opérations « place nette » : Après quatre mois, la lutte contre le trafic de drogue en quatre chiffres
Les opérations « place nette » de démantèlement des trafics de drogue ont conduit à plus de 1.270 interpellations et à la saisie de deux tonnes de drogue, a annoncé le ministre de l’Intérieur samedi à Besançon (Doubs). Retour sur ces annonces en quatre chiffres marquants.
155 opérations « place nette »
Ces quatre derniers mois, à l’échelle nationale, 155 opérations « place nette » ont été réalisées. Elles ont mené à de « très impressionnantes affaires », a déclaré ce samedi Gérald Darmanin, citant « plus de 1.270 interpellations de trafiquants » ainsi que la saisie de « deux tonnes de drogue », « deux millions d’argent frais » et de « 300 armes, ce qui évoque la militarisation du trafic de drogue ».
Jusqu’à 20 opérations par semaine
« Nous allons intensifier ces opérations »place nette » », a insisté le ministre. Rappelant les engagements d’Emmanuel Macron mi-janvier, Gérald Darmanin a déclaré qu’« il y aura entre 10 et 20 » opérations de ce type par semaine, dont « certaines de très grande ampleur ». « Nous sommes en train de gagner des victoires territoriales, méticuleusement, pas à pas », s’est félicité le ministre de l’Intérieur.
De 35 à 5 points de deal
Citant l’exemple de Besançon, Gérald Darmanin a indiqué la ville était « passée de 35 à 5 points de deal » et a annoncé la création d’un nouveau commissariat à Planoise, quartier de reconquête républicaine (QRR) dans l’ouest de la cité bisontine.
Dix kilos d’héroïne
Lors d’une opération « place nette » organisée mercredi et jeudi à Planoise, un quartier de Besançon, près de dix kilos d’héroïne ont été découverts ainsi que « des armes de guerre en parfait état de fonctionnement », a souligné samedi le procureur de la République, Etienne Manteaux. Parmi ces armes, un fusil d’assaut, un pistolet-mitrailleur, et « encore plus préoccupant, un lance-roquette à usage unique, prêt à l’emploi », a détaillé le procureur.
A Besançon, le quartier de Planoise est le théâtre depuis plusieurs années d’une guerre des gangs pour le contrôle du trafic de stupéfiants. Plusieurs règlements de compte violents s’y sont déroulés l’année passée : trois hommes y ont été tués en février et mars 2023, un autre y a été tué en juin et deux jeunes ont été blessés par des tirs de kalachnikov à proximité à la même période. « Voir des trafiquants de stupéfiants qui sont capables de s’équiper d’un tel arsenal doit nous permettre de prendre la mesure de cette montée en puissance des réseaux criminels et de la rigueur, de la détermination, avec laquelle on doit combattre ces réseaux criminels », a encore déclaré Etienne Manteaux.